Kinshasa: démolition annoncée des constructions anarchiques le long de la voie ferrée

Kinshasa, 31 janvier 2024 (ACP).- Des mesures de démolition des constructions anarchiques sur les emprises publiques de la voie ferrée « Gare centrale-Aéroport international de N’djili » à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), ont été annoncées par le maire de la ville, en vue de matérialiser le projet du train urbain dénommé « Metrokin », a-t-on appris, mercredi, d’un communiqué.

« Le gouverneur de la ville de Kinshasa a pris cinq arrêtés importants, notamment sur la création d’un comité de libération des emprises; sur la démolition des constructions érigées sur l’emprise de la voie ferrée du croisement 12ème  rue-avenue des Poids lourds jusqu’à la rivière N’djili; sur la démolition des constructions érigées sur l’emprise de la voie ferrée de la rivière N’djili jusqu’à l’aéroport international de N’djili », a-t-on lu dans le communiqué.  «L’autorité urbaine a pris aussi l’Arrêté portant démolition et interdiction des constructions anarchiques sur l’emprise publique du côté gauche de l’avenue des Poids lourds, partant de l’embranchement qui va de la Gare ferroviaire de Ndolo vers la zone industrielle et les ports fluviaux jusqu’à la 12ème  Rue Limete; et enfin l’Arrêté portant fermeture du cimetière de ‘’Siforco’’; car les tracées actuelles du chemin de fer passe par ce lieu d’inhumation », a-t-il ajouté.

Selon la même source, toutes  ces mesures sont en cours de publication dans le Journal officiel et les emprises concernées seront notifiées cette semaine. Pour ce qui concerne le cimetière de Tshuenke à « Siforco »,  dans la commune de Masina, partie Est de Kinshasa, l’autorité urbaine a annoncé sa fermeture. Il a, à ce sujet, expliqué que le train urbain passait par cet endroit, et les rails s’y trouvent encore.  « La problématique est que si le train doit emprunter les mêmes tracées, il faudra alors procéder à l’exhumation de plus ou moins 3000 corps inhumés dans ce cimetière.

Une sous-commission sera mise en place pour procéder aux apprêts des exhumations », a par ailleurs précisé le même communiqué de la mairie de Kinshasa, avant d’annoncer qu’une correspondance sera adressée au Bureau central de coordination (BCECO) pour la mise à la disposition des fonds, afin que le comité de gestion de « Métrokin » soit en mesure de procéder aux indemnisations des personnes impactées par le projet. 

Le gouverneur de la ville de Kinshasa a annoncé la prise de ces mesures de démolition des  constructions anarchiques sur les emprises de la voie ferrée, à l’occasion d’un échange qu’il a eu avec les membres du comité de gestion dudit projet. Le projet du train urbain dénommé « Metrokin », dont les travaux vont bientôt commencer, car les études à impact environnemental et social ainsi que celles liées aux aspects techniques ont déjà été clôturées et déposées auprès de l’autorité urbaine.

« Métrokin » est un projet de construction du train urbain initié par la ville de Kinshasa, puis adopté et soutenu financièrement par le gouvernement national. Il a été conçu pour permettre de désengorger le trafic routier dans la ville de Kinshasa, initialement construite pour abriter plus ou moins 500 mille âmes en 1960, mais qui en compte aujourd’hui plus de 16 millions. ACP/

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