Kinshasa, 08 novembre 2023 (ACP).- La nécessité de sanctionner les auteurs des publications immorales dans les réseaux sociaux afin de préserver l’honneur et les droits humains à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été évoquée mercredi, par un activiste de la société civile au cours d’un entretien.
«La justice doit réaliser que l’habitude, lorsqu’elle n’est pas sanctionnée, elle se pérennise toujours. Voilà pourquoi nous plaidons en même temps pour la sanction des auteurs de ces actes fréquents sur nos réseaux sociaux », a déclaré Nathan Nsomue, juriste et activiste de la société civile.
Et d’ajouter : «L’honneur d’une personne n’est pas négociable et les interdictions de la loi le sont encore moins. En tant qu’acteur de la société, je me permets d’inviter la population à s’abstenir de toute publication d’images contraires aux bonnes mœurs et qui touchent à la moralité bantou ».
Conscient des difficultés techniques qui ne favorisent surtout pas à l’État congolais d’avoir une mainmise totale sur les réseaux sociaux, il a également lancé un appel à la population de poser des actes responsables en vue d’apporter une aide passive à ce fléau qui guette la société
«L’humanité n’est pas seulement apporter une aide active aux personnes, c’est également s’abstenir de poser des actes qui peuvent nuire aux gens. C’est une aide passive. Aujourd’hui c’est vous qui publiez mais demain c’est vous qu’on publiera, nous sommes tous responsables dans la protection des valeurs », a-t-il éveillé.
Soucieux de lever la voix pour condamner ce mal social qui contribue à la dépravation des mœurs, dans la plupart des cas de la jeunesse au sein de sa communauté, M. Nsomue a signifié que sa démarche patriotique vise principalement les institutions à caractère éducatif.
«Je vise particulièrement le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) et celui de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) qui doivent à travers les universités, instituts supérieurs et les écoles organiser des activités poussant les jeunes à se concentrer sur l’utile et le nécessaire », a-t-il dit.
Il a par ailleurs souligné que le Droit congolais prévoit des imputations dommageables prévues par l’article 74, et s’agissant d’images compromettantes qui sont, plutôt, des outrages publics pouvant porter atteinte à l’honneur, sont punis par les articles 175 et suivant du code pénal livre 2, étant donné qu’elles contrarient les bonnes mœurs.
Le droit congolais sanctionne tout comportement contraire aux bonnes mœurs dans le but de sauvegarder la pudeur et la moralité Publique. Ce qui constitue aussi une sorte de garde-fous contre la publication des images compromettantes dans les réseaux sociaux.
ACP/KKP