Kinshasa, 05 Octobre 2020 (ACP).- La revalorisation des enseignants demeure le voeu légitime des organisations syndicales de la RDC, à déclaré, lundi, dans un entretien accordé à l’ACP, le président national de Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT), André Malasi Moba, à l’occasion de la Journée internationale des enseignants célébré le 05 octobre de chaque année.
Il a indiqué que l’enseignant congolais doit être considéré au même pied d’égalité que tout fonctionnaire de l’Etat, bénéficiant ainsi de tous les droits reconnus notamment à un médecin ou à un magistrat.
Il a déploré le fait que l’enseignant continue d’être traité comme «un vacateur» et qu’il ne jouisse pas des mêmes privilèges que l’administratif congolais, avant d’affirmer que depuis plusieurs décennies déjà les enseignants ne sont pas sécurisés.
Face à ce désagrément l’enseignant se sent incapable de mieux assurer la survie de sa progéniture.
Pour sa part, le directeur de la province éducationnelle de Tshangu, Robert Kongi, contacté par l’ACP, a remercié ses pairs qui s’investissent pour accompagner la vision du Chef de l’Etat fondée sur l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de l’enseignant et la gratuité de l’enseignement.
De son côté, le porte de l’intersyndicale des enseignants de l’EPST et secrétaire général national du syndicat des enseignants d’école secondaires (SES), Jacques Lukuku, a évoqué quelques défis à relever, notamment le besoins d’améliorer les conditions salariales des enseignants et les conditions de gestion de leur carrière.
Un mémorandum en faveur des enseignants de Kinshasa
Par ailleurs, le collectif des enseignants de l’EPST de la ville de Kinshasa a déposé un mémorandum en faveur des enseignants kinois auprès du ministre provincial en charge de l’éducation, Charles Mbumamuntu à l’occasion de ladite journée.
A en croire le président provincial du syndicat de la ville de Kinshasa, Emanuel Kanynda, dans ce document, les enseignants kinois plaident pour la construction des écoles en vue de rendre effective la gratuité de l’éducation, dans le mesure où, l’enseignant se retrouve avec beaucoup d’élèves dans une salle de classe, ce qui n’honore pas la qualité de l’enseignement.
Ils sollicitent également, le soutien de l’exécutif provincial sur la mutuelle de santé des enseignants (MESP) qui est abandonné à son triste sort et n’arrive pas à assister les enseignants concernant notamment leur logement et l’assurance de paie des nouvelles unités. ACP/Kayu/ODM/Nig