Kinshasa, 27 Nov 2022 (ACP).- La Société de communication et de service (SCS) et l’Ecole supérieur de formation des leaders de l’unité (Ecoforleaders/Focolari) s’activent contre la corruption en RDC, au cours d’une table ronde internationale organisée, samedi, en la salle « la Perle« , à Gombe.
Le directeur général de la SCS, Jean Robert Isifua a fait savoir que le problème qui se pose autour de la question abordée est strictement, un souci d’ordre organisationnel.
« La société doit être organisée de façon qu’il y ait des responsables, des sous-responsables, et que chacun assume une responsabilité qui lui est propre. Car dans une société organisée, les gens ne doivent pas se comporter ou agir en électron libre », a-t-il dit, avant d’ajouter que la RDC doit établir nettement un parallélisme en ce qui concerne la formation professionnelle, entre la politique et l’administration.
Pour lui, une école de formation professionnelle créée par l’Etat, aurait beaucoup plus d’impacts sur la société, à la différence de celle créée par un privé. « C’est ici que se cache la magie de la responsabilité de chacun dans le lotissement d’une société », a-t-il insisté.
Pour la sanctuarisation du secteur de l’éducation
À l’en croire, le domaine éducationnel Congolais doit être sanctuarisé, dans la mesure où, comme la santé et la jeunesse, c’est un secteur où les politiques ne viennent que pour donner de l’impulsion mais en réalité, le travail est fait par les techniciens, technocrates du domaine.
« Il faut savoir en même temps comment s’y prendre pour amener les autres personnes à vous fédérer et vous soutenir à atteindre vos objectifs. Je suis aux côtés d’elles pour contribuer financièrement à la limite de mes moyens, pour coacher aussi parce que celle-ci a besoin des moyens pour aller plus loin », a-t-il laissé entendre M. Isifua en louant le travail abattu par cette école de formation des leaders de l’unité
Le système LMD vanté pour établir les compétences entre la formation et l’emploi
Présent à cette conférence internationale, le recteur de l’Université catholique au Congo (UCC), le Pr Abbé Léonard Santedi a axé sa communication sur la nécessité d’adapter le programme éducationnel du pays au besoin des entreprises.
Il a estimé que le système d’enseignement supérieur Licence mater doctorat (LMD) a toutes les compétences pour établir cette correspondance entre la formation et l’emploi, car il table nécessairement sur les aspects pratiques professionnelles.
Le recteur de l’UCC a rappelé à chaque partie prenante les fondamentaux de l’éducation. « Éduquer c’est forger des personnalités. L’éducation est le laboratoire de l’humanité, elle est une formation intégrale de l’intellect, une formation pratique du savoir faire et vivre », a-t-il souligné.
Cet atelier a connu la participation des membres du corps diplomatique, entre autres, l’ambassadeur de l’Italie en RDC, des autorités ecclésiales dont le nonce apostolique représenté, les autorités politico-administratives, les représentants des Universités, les entreprises publiques et entrepreneurs ainsi que des étudiants. Il a été facilité par plusieurs intervenants venants de différents pays, notamment la RDC, la Belgique, l’Italie, le Cameroun, le Canada et tant d’autres.
L’objectif de cet atelier est de pallier au fléau qui gangrène le pays, dont la problématique de l’inadéquation entre la formation et l’emploi, en marge de la célébration de 6 ans d’existence de cette école supérieure.
Dans l’approche de ces deux partenaires engagés dans la promotion des compétences professionnelles, le tribalisme, le manque de la neutralité et la corruption figurent parmi les éléments qui aggravent cette situation, au delà de l’urgence de professionnalisation du secteur de l’éducation.
Le thème était « Les défis de l’adéquation entre formation et emploi en RDC: approche d’Ecoforleaders », signale-t-on. ACP/CEL/May