(Un chroniqueur sportif)
Kinshasa, 28 novembre 2024 (ACP).- L’organisation de la 26ème Coupe d’Afrique des nations de handball féminin senior 2024, du 27 novembre au 7 décembre, par la République démocratique du Congo (RDC) a été considérée, jeudi, lors d’un entretien, comme un motif d’émulation pour les autres fédérations sportives nationales de la RDC.« A mon avis, je considère que l’organisation de la 26ème Coupe d’Afrique des nations de handball féminin senior 2024, du 27 novembre au 7 décembre par la République démocratique du Congo (RDC) comme un motif d’émulation pour les autres fédérations sportives nationales qui vont emboîter le pas à la Fehand (Fédération de handball de la RDC », a déclaré Pierre Célestin Kabala Mwana Mbuyi, chroniqueur sportif de la RDC. « Le handball prouve déjà ses capacités d’organisation et peut être aussi sur le plan compétitif pour que ces filles méritent, au finish, des éloges des sportifs congolais. De nombreuses fédérations sportives font beaucoup d’efforts et que cela nécessite l’obligation du gouvernement national dans la redistribution des moyens », a-t-il expliqué, ajoutant que la haute compétition ne se réduit pas essentiellement au football. Bien au contraire, il y a tant d’autres disciplines sportives qui peuvent valablement représenter le pays. En attendant, Pierre Célestin Kabala Mwana Mbuyi a bien accueilli l’organisation de cette Can 2024. « C’est avec beaucoup de satisfaction et d’exigence, en même temps que j’ai accueilli l’organisation, par la RDC, de la 26ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de handball féminin senior. Satisfaction, parce que le handball joue présentement le rôle d’avant-garde qu’aurait pu jouer le football».
A ce titre, il s’en est félicité après un coup d’œil dans le rétroviseur des 64 ans d’indépendance de la RDC. « On doit s’en féliciter. En 64 ans, depuis l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale, on n’a jamais organisé une compétition de si haut niveau. Nous avons tenté en 2022, avec le football, avec beaucoup de grabuges, mais on n’y est jamais parvenu. Il faut se féliciter du fait que ce soit le handball qui, à peine depuis 2028, en Angola, a commencé à prendre des ailes et de l’envergure et ont atteint les quarts de finale ». C’est une discipline qui a honoré le pays avec cette Can. Cela, a-t-il affirmé, est dû au fait que le pays s’est doté des infrastructures sportives qui ont fait défaut depuis toujours. Aujourd’hui, c’est un motif de satisfaction qu’on ait des gymnases et les salles où l’on peut se livrer à une compétition de cette envergure. Et d’ajouter : « Je suis encore très fier que la RDC a abordé la compétition avec une victoire. Et l’exigence est que les handballeuses de la RDC puissent continuer sur la même lancée pour que le trophée reste chez nous ». Pour Pierre Célestin Kabala Mwana Mbuyi, la RDC se retrouve à l’étape de l’apprentissage sur le plan de l’organisation, mais a aussi, l’occasion d’exprimer ses ambitions. « Sur le plan de compétition, même s’il y a des cadors sur le continent, il faut reconnaître que la RDC a progressé même s’il y a des cracs parmi les grands noms, dont le Congo qui a survolé le handball féminin en Afrique, depuis des décennies et tant d’autres encore comme l’Angola», a renchéri Kabala Mwana Mbuyi. Pour ce dernier, les dirigeants de la Fehand (Fédération de handball de la RDC) ont compris que pour mieux sauter encore, il faut organiser soi-même la compétition et que cette organisation constitue un pas dans le pays et que le sens de l’organisation peut venir. Dans ce genre des compétitions, il faut avoir des dirigeants et des cadres techniques à l’échelle de la Confédération et, a-t-il estimé et quand on n’en a pas, il n’y a pas assez de certitude de s’imposer. Dans son regard critique, selon Kabala Mwana Mbuyi, certes les handballeuses de la RDC ont trouvé un cadre idéal pour exprimer leur ambition d’aller loin. Quelque part, elles ont de la chance, mais celle-ci est limitée du fait que toute l’ossature de la RDC est constituée de la légion étrangère dont les joueuses qui ne se connaissent pas. En d’autres termes, a-t-il expliqué, cette Can doit servir de tremplin à la RDC pour qu’au pays, on puisse avoir des terrains, un peu partout, à la hauteur des ambitions qui se sont déclarées, de telle manière qu’on n’ait pas un effectif à majorité venue de cette légion extérieure. ACP/