Kinshasa, 03 mai 2021 (ACP).- La proposition du président de l’AC Dibumba de Tshikapa, Me Guy Mafuta Kabongo, de revisiter les statuts de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) avant les élections de décembre prochain a relancé le combat mené depuis 16 ans par l’Union nationale des anciens footballeurs et internationaux du Congo (UNAFIC).
Au cours d’un entretien la semaine dernière avec la presse, le président Guy Mafuta Kabongo a émis le vœu de voir l’instance faîtière du football congolais procéder à la révision de ses statuts comme préalable de la tenue de l’assemblée générale extraordinaire élective du mois de décembre 2021, assemblée générale où le président sortant de la Fédération, Constant Omari Selemani, ne sera pas candidat à sa propre succession.
Le président de l’AC Dibumba a estimé qu’une la révision finalisée, cet acte passerait pour un héritage que Constant Omari léguerait à la postérité pour l’ouverture de cette entité sportive à de nouveaux visages ambitieux et pouvant donner une nouvelle impulsion au football national. Cela reviendrait à dire que la FECOFA, organisatrice des compétitions de football au pays, ne devra pas fermer la porte aux candidats désireux d’y siéger. La revisitation des statuts concerne plusieurs aspects et non seulement l’éligibilité et la qualité des membres ainsi que la représentativité de différents corps de métiers.
En attendant que d’autres voix se fassent entendre, il se dégage que la réaction de Me Guy Mafuta Kabongo n’est pas la première dans ce sens. L’Union nationale des footballeurs et internationaux congolais (UNAFIC) est concentrée sur ledit sujet depuis environ 16 ans.
L’UNAFIC et sa table ronde de 2005
La volonté exprimée par Me Guy Mafuta Kabongo est un combat de longue haleine mené par l’Union nationale des anciens footballeurs et internationaux congolais, une ASBL UNAFIC que chapeautait feu Emmanuel Ngenyibungi Bakajika, ancien Léopard vainqueur de la CAN (Coupe d’Afrique des nations) 1968 et ancien sociétaire de l’US Tshinkunku de Kananga.
A travers de nombreuses marches organisées à Kinshasa, les membres de l’UNAFIC se sont battus en vain avec bec et ongle pour pousser les décideurs de la FECOFA et élargir le cercle des membres éligibles aux assemblées générales de cette instance du football congolais.
La table ronde organisée du 11 au 13 février 2005 au Grand Hôtel Kinshasa par l’UNAFIC s’inscrivait dans le cadre de la dite lutte. Après des travaux faits en ateliers dans les commissions, ces assises en sont arrivées unanimement à la conclusion que l’assemblée générale de la FECOFA devrait s’élargir à d’autres corps des métiers à la hauteur d’un pays de 80 millions d’habitants parmi lesquels se trouvent beaucoup de cadres universitaires.
L’exemple des 3 pays d’Afrique centrale
L’UNAFIC a pris comme exemple certains pays à faible superficie au nombre d’habitants et de licenciés insignifiants dont les assemblées générales de leurs fédérations nationales respectives sont grandement ouvertes. A titre illustratif le Cameroun avec 150 participants parmi lesquels les clubs, les associations civiles, militaires, scolaires et universitaires, les associations des corps des métiers, les donateurs, les membres d’honneur et les membres émérites. Sans oublier notamment la Côte d’Ivoire qui y va avec 120 membres représentatifs de toutes les couches socioculturelles et sportives.
L’UNAFIC avait procédé au cours de ses travaux à quelques amendements de certains articles des statuts fédéraux dans l’espoir que la FECOFA prêterait oreille à son appel. Après la mort d’Emmanuel Ngenyibungi, l’UNAFIC n’a pas survécu. La démarche de Me Guy Mafuta Kabongo ne manquera certainement pas de faire remettre sur la table le dossier de revisitation des statuts de la FECOFA en vue de permettre leur actualisation.
ACP/Zng/nig