« L’Eléphant emblème de la Côte d’Ivoire pour ses origines locales » (Un historien)

Kinshasa, 6 février 2024 (ACP).-L’éléphant a été choisi comme l’emblème de la Côte d’Ivoire pour ses origines locales, d’autant plus que ce pays est  toujours considéré dans l’histoire comme un asile de la population d’éléphants, a confié un historien ivoirien, mardi, à l’ACP dans un entretien.

 «Ce pays a toujours été un asile d’une population d’éléphants qui, au fil des années, a été décimée par les braconniers. Malgré l’interdiction officielle de la chasse de cette espèce animale en 1974, puis celle de la vente des pointes d’ivoire en 1997, le commerce de cette denrée est resté très actif, surtout, à Abidjan », a déclaré, Georges Korobo, l’historien ivoirien.

Et d’ajouter que, « ce n’est pas un fait d’hasard que les pointes d’ivoire de l’éléphant puissent faire partie des armoiries de ce pays. Ce pachyderme a une grande importance historique et culturelle dans la mesure où ce mastodonte est à l’origine du nom du pays, c’est  donc en raison de l’importance de cet animal en Côte d’Ivoire que l’éléphant a été retenu comme surnom de l’équipe nationale ». 

« En son temps, la population des éléphants était estimée entre 10.000 et 15.000 têtes. Aujourd’hui, c’est moins que cela et on en dénombre entre 1.500 et 3.000. Qu’à cela ne tienne, le long de la cote de l’océan Atlantique, était le lieu de prédilection du commerce de l’ivoire avec les européens. D’où la justification du nom attribué à la Côte d’Ivoire, comme l’appellation du pays » a ajouté Georges Korobo.

Selon cet historien, l’on croyait normal abattre les éléphants parce qu’ils dévastaient les plantations, sans savoir que l’on contribuait à leur décimation. Par la suite, à cause du braconnage et de la déforestation consécutive à la culture du café et du cacao, les éléphants ont été contraints à la transhumance. Dans cette mouvance, ces animaux ont pris diverses directions de la région dont celle de la Guinée, où ce pachyderme est appelé le « Syli » qui  est aussi habillé à l’équipe nationale de ce pays.

En fait, a ajouté Korobo, il est bien difficile d’identifier ces éléphants en mouvement comme appartenant à tel ou tel autre pays ouest-africaine.

           Côte d’Ivoire, pays des éléphants

De par  son histoire, selon cet historien, la Côte d’Ivoire est réputée comme le pays du café ou du cacao dont elle est l’un de grands producteurs. A ce titre, en aucun cas, a-t-il fait savoir, que l’on puisse identifier la Côte d’Ivoire au Café ou au Cacao.

Selon  cet historien, la septantaine révolue, le café et le cacao sont des cultures empruntées de l’extérieur à la faveur de la colonisation et n’ont aucune histoire commune avec la Côte d’Ivoire.

Mais au sujet des éléphants, bien qu’en déperdition, l’état fait des efforts pour repeupler les réserves pour que cette espèce animale survive, encore  dans les différents parcs du pays que sont : le parc national d’Azany, le parc de la Comoé, le parc de la Taï (l’une de plus grande réserve forestière du monde), le parc de la Marahoué, le parc du Mont Peko, le parc du Mont Sangbe, le Parc du Banco et le parc national de la Maroé ainsi que celui des Îles Ehotilés.

Malgré les efforts fournis pour joindre Zamble Cere, un agent du ministère du Tourisme de la Côte d’Ivoire, commis au Comité local d’organiser de la CAN 2023, à cet effet, on n’y est jamais arrivé. ACP/

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