Kinshasa, 10 juillet 2022 (ACP).- L’ancien défenseur central de l’AS V.Club de Kinshasa, Louison Ngwatala s’est souvenu du jour de son départ pour l’Europe, dans un entretien accordé, récemment, à l’ACP.
A propos de son départ de Kinshasa, il dit ceci :
« J’étais parti de V.Club un certain dimanche, le jour de la finale de la coupe du Congo de football entre V.Club et l’US Tshinkunku de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central. L’équipe était internée à Kimwenza. Avec les miens, tout était planifié pour que tout se passe à l’incognito au sein de l’équipe. De Kimwenza, je n’attendais que la présence d’une personne que je connaissais seul. Le fait de voir l’ombre de cette personne, même se parler, était toute une consigne dans le sens d’un avis favorable sur les démarches menées pour mon voyage. Je me suis alors éclipsé du groupe sans qu’on ne s’aperçoive de rien.
Le choix du jour de cette finale était dû au fait que, même les nombreux Véclubiens qui travaillent et pullulent à l’aéroport international de N’djili, lieu de mon embarcation, auront toute leur attention vers le stade Tata Raphaël où avait lieu cette finale », a affirmé par la suite, l’ancien défenseur de V.Club qui a aussi parlé d’un de ses fils qui s’adonne au football comme lui, en son temps, a souligné Ngwatos qui dit avoir perdu tout contact avec son ancien club.
Louison Ngwatala, alias Ngwatos comme aimaient bien l’appeler les Moscovites, qui est déjà de retour à Paris où il réside, depuis près de 35 ans, a séjourné il y a peu à Kinshasa, dans un cadre purement d’une visite familiale. Durant toute sa carrière au sein du club vert et noir, pour ceux qui l’ont connu, jamais on a vu ce défenseur sourire sur un terrain de football qui, a-t-il dit, un jeu d’homme et que cela lui a souri. C’est qui lui a valu, selon les sympathisants du club vert et noir de Kinshasa, le pseudonyme de « Ngwatos », synonyme de la rigueur et de la virilité défensives.
« Au sein de V.Club, j’étais porteur du dossard n°4 et j’évoluais comme stoppeur. C’est, je ne souriais quasiment pas. C’est cette attitude que j’avais adoptée dans le cadre de mon rôle de défenseur. Le football est un jeu d’homme. Comme on le sait, les attaquants sont très mordants et qu’il ne sied pas d’être trop souriant vis-à-vis d’eux et faire n’importe quoi, au risque qu’ils ne se jouent de leur garde du corps que sont les défenseurs. A mon avis, j’estime que cette attitude m’a souris », a dit Ngwatala avec un sourire au bout des lèvres comme pour tordre le coup à cette impression de ce défenseur que l’on a qualifié à tort d’ennemi du sourire. En fait, a-t-il dit, cette attitude lui était dictée par son caractère d’un homme apparemment taciturne pour ne pas dire réservé », a-t-il souligné avec une explication. Sur ce point de la rigueur défensive qui ne rime pas avec la violence physique, il s’en explique.
« Cela était dû à mon attitude certainement. Je bosse quand il le faut et je rigole quand il le faut aussi. Cette rigueur était aussi à l’image d’autres joueurs de cette génération comme Mandiangu, Beya ou Malbanga de l’AS Dragons de Kinshasa», a continué Louison Ngwatala qui a décliné sa carte de visite comme résidant parisien tout en affirmant avoir perdu tout contact avec le club vert noir de la capitale.
« Depuis l’Europe, je n’ai plus de contact avec mon ancien club. C’est à peine que j’ai des échos de mon ancienne équipe qui attirait beaucoup de monde au stade, au point que l’actualité de nos prestations était au quotidien dans l’opinion. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, du moins, selon le constat que j’ai fait durant mon court séjour à Kinshasa. Cela prouve à suffisance que les décideurs de notre football ont du pain sur la planche pour redorer le blason de notre football.
« J’habite la ville de Paris, la capitale française depuis plus de 35 ans. Je travaille dans une entreprise qui s’occupe des logements. Marié, je suis père de 4 enfants dont 2 filles et 2 garçons. L’un de ces deux derniers est un joueur professionnel dans un club de première division en Ecosse. Je me réserve de dire s’il peut arborer les couleurs nationales. « Il s’agit d’Helton Ngwatala qui joue comme milieu gauche. Je ne saurai dire s’il pourra arborer un jour ou pas les couleurs de l’équipe nationale. Il est parmi les nés en Occident qui n’ont rien de la culture de notre pays. C’est l’avis de joueur qui importe quand bien il faudrait un dialogue en famille pour lui éviter certaines déceptions vécues par certains de ses devanciers. A mon humble avis, il faudrait beaucoup d’effort dans ce sens de la part de la Fédération congolaise de football (FECOFA), dans le sens de l’organisation ».
Aux dires de Louison Ngwatala, il a d’abord évolué au sein du Racing Club de Matete. DC Motema Pembe était le premier à solliciter ses services. Quand V.Club s’est invité dans la danse, il préféré mordre à l’appât des vert et noir du fait d’être fanatique des Dauphins noirs de Kinshasa où il a évolué aux côtés des joueurs comme Feu Bobutaka Bokina Bobo, Nkama Mundweni, le défunt Aimedo Kongolo, Mongwale, William Mobwa, Mbala Covo, Eloni, Tubilandu, Mbuya, Kipulu Wusu-Wusu et les autres. C’était la belle époque de cette équipe dont il garde de nombreux souvenirs. C’est tout un pan de l’histoire de cette équipe. ACP/