Kinshasa, 18 janvier 2025 (ACP).- Une dame propriétaire d’une parcelle abritant des présumés bandits urbains au quartier Inga, dans la commune de Selembao (centre de Kinshasa), en République démocratique du Congo, a été convoquée lundi prochain à la maison communale de cette entité, a-t-on appris samedi d’un entretien.
«La maman propriétaire de la parcelle située au quartier Inga, où se cachaient neuf Kuluna que nous avons interpellés, a été convoquée à la commune pour ce lundi. Elle doit nous donner des éléments d’information, notamment sa relation avec ces neuf inciviques qui sont maintenant entre les mains de la police», a déclaré Matthias Womumu, bourgmestre de la commune de Selembao.
«Nous avons été alertés par un chef de rue, qui nous a fourni des renseignements sur un incivique recherché. Lorsque nous l’avons interpellé, il nous a donné d’autres informations sur ses amis. C’est comme ça que nous avons remonté la filière jusqu’à dénicher leur cachette dans une parcelle. On va les mettre à la disposition de l’auditorat militaire ce lundi», a-t-il ajouté.
D’après Me Womumu, il est probable que d’autres cas similaires à la parcelle où les éléments de la police ont mis la main sur ces présumés inciviques, puissent être signalés dans d’autres quartiers.
«Nous comptons beaucoup sur les efforts de nos forces de sécurité qui font de leur mieux pour maîtriser la situation sécuritaire sur le terrain», a-t-il poursuivi.
Il a, par ailleurs, affirmé que les poches d’insécurité ont été maîtrisées à soixante pourcent (60%) dans la commune de Selembao.
«En terme de sécurité, nous évoluons très bien. La situation sécuritaire est sous contrôle des forces de l’ordre. Nous avons maitrisé à 60% les poches d’insécurité. Il reste seulement le cas des inciviques qui s’étaient enfuis lors du lancement de l’opération «Ndobo» (hameçon). Mais, certains d’entre eux ont commencé à regagner les lieux où ils ont l’habitude d’opérer en pensant qu’on les a oubliés», a-t-il indiqué.
Selon le bourgmestre Womumu, la commune sous son autorité continue de traquer tous les inciviques qui se cachaient et qui tentent de reprendre leur activité sur base d’une banque de données élaborée par les services de renseignement.
«Quand on les voit, on les arrête et on les transmet directement à l’auditorat militaire, selon les informations et les instructions des autorités», a-t-il souligné.
Une centaine de présumés inciviques récemment interpellés dans cette commune ont été mis à la disposition de la justice militaire. Ils sont jugés en audience foraine dont la poursuite est prévue ce lundi 20 janvier à la maison communale.
ACP/ODM