Kinshasa, 20 octobre 2024 (ACP).– Les riverains de la rivière de Kalamu, commune du même nom, centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo, ont été sommés de déguerpir sans délai, par le bourgmestre de cette municipalité lors d’une descente samedi, dans différents quartiers de sa juridiction.
« Ces familles ont déjà été indemnisées par l’Etat depuis longtemps, afin de quitter cet endroit dangereux, mais elles continuent à vivre là. Aujourd’hui, je les ai sommées de déguerpir sans délai (…) suite à l’inondation », a déclaré Charly Luboya, bourgmestre de Kalamu, soulignant qu’« elles doivent vite s’exécuter, car des fortes pluies sont annoncées au cours du mois de novembre, par la Météo ».
« Ce qu’il faut retenir, après notre ronde dans différents quartiers de Kalamu, il y a eu mort d’un enfant de deux (2) ans noyé suite à l’inondation, dans une parcelle, le long de la rivière Kalamu, au croisement avec le boulevard Lumumba», a–t-il ajouté.
« Il y a eu également des pertes matérielles énormes du côté de la population le long de la rivière Mososo. Chose étonnante puisque le gouvernement, par l’entremise du projet +Kin Elenda+, a mis des moyens à la disposition des riverains pour la libération de ce lieu », a dit Nathalie Alamba Feza bourgmestre de la commune de Limete.
« Nous avons répertorié près de mille ménages ; l’Etat avait déjà donné (…) des moyens nécessaires pour quitter cet endroit malheureusement ils sont toujours là », a-t-elle renchéri.
Elle a, par la même occasion, lancé un appel auprès des autorités urbaines afin de prendre des mesures contraignantes pour l’évacuation de la population le long de la rivière Mososo qui enregistre des dégâts matériels à chaque pluie.
Dans leurs réactions, certains Kinois ont invité l’autorité urbaine à tout mettre en œuvre pour déloger tous les occupants en situation irrégulière. Avant d’indiquer qu’elle doit aussi procéder à la démolition des constructions anarchiques situées le long de cette rivière qui traverse plusieurs communes de la capitale.
ACP/JF