Kinshasa : la nécessité d’assainir le secteur de l’énergie évoquée dans un forum

Kinshasa, 20 août 2024 (ACP).– La nécessité d’assainir le cadre légal et règlementaire du secteur de l’énergie en République démocratique du Congo (RDC) a été évoquée mardi dans la commune de Limete, au centre de Kinshasa, capitale congolaise,  lors de l’ouverture des travaux du deuxième forum national de la société civile sur l’énergie.  

« Il faut  assainir le cadre légal et réglementaire du secteur de l’énergie bien qu’il y ait quelques déficits. Il va falloir faciliter l’accès aux titres énergétiques, renforcer les centrales que nous avons actuellement, digitalisé le système en plaçant les compteurs intelligents pour renforcer la distribution de l’énergie et assainir le secteur avant de l’ouvrir aux investisseurs », a déclaréJean-Marie Beya, directeur du cabinet  du ministre des ressources hydrauliques.

« Il faut également une rentabilisation de l’économie  par le secteur de l’électricité. D’où l’importance d’une ressource humaine qualifiée. C’est pourquoi je salue le travail que l’INPP est en train  d’abattre en formant des ressources humaines en ingénierie notamment les électriciens et ingénieurs en énergie renouvelable », a-t-il ajouté.

Cette deuxième édition du forum national de la société civile sur l’énergie (FNSCE) organisée par la Coalition des organisations de la société civile pour le suivie des réformes de l’action publique (CORAP) sous le thème : « Quid de l’accès à l’énergie de populations de la République démocratique du Congo » vont s’organiser pendant 4 jours soit du 20 au 24 août.

Les objectifs assignés aux travaux du deuxième forum de la société civile sur l’énergie

Vue des deux ingénieurs électriciens

Selon Emmanuel Musuyu, secrétaire technique de la Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l’action (CORAP), les travaux de cette deuxième édition vont consister à évaluer les 10 ans de la mise en œuvre de la loi du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité en RDC ; faciliter les échanges entre les autorités en charge du secteur de l’énergie au niveau national, des provinces et des Entités territoriales décentralisées (ETDS) et les populations congolaises, plus particulièrement les communautés locales.

Il sera également question de formuler des propositions sur les points de la loi à réviser et renforcer le plaidoyer pour l’accès pour tous à l’énergie en RDC ; valoriser les cas pratiques dans la production de l’énergie pour réduire le «GAP» (fossé) énergétique du pays. L’Institut national de préparation professionnelle (INPP), a été le cadre choisi pour abriter ces assises. Son directeur général, Godefroid Stanislas Tshimanga, s’est dit heureux d’accueillir les participants à la deuxième édition du Forum national de la Société civile sur l’énergie dont les résolutions vont permettre de trouver des solutions au problème de l’électricité en RDC. 

«La tenue de ce forum au sein de notre alma mater de formation professionnelle en République démocratique du Congo (RDC) est un honneur et encouragement, qui permet à l’INPP de devenir encore une puissance en matière de développement et de certification des compétences des entreprises. Cette belle occasion qui réunit plusieurs acteurs et intervenants du secteur énergétique va permettre de réfléchir et trouver des pistes de solutions sur au problème épineux de l’électricité en RDC», a-t-il déclaré.

Ce forum national de la société civile sur l’énergie intervient 5 ans la 1ère édition qui s’est tenue en 2019, 10 ans après la promulgation de la loi sur la libéralisation du secteur de l’électricité et la mise en œuvre de la loi relative à ce secteur en République Démocratique du Congo (RDC).  La 1ère  édition de ce forum  avait posé des jalons sur ce qui devait être fait dans ledit secteur.

Les participants avaient formulé quelques recommandations à l’endroit des différentes parties prenantes. Il s’était avéré nécessaire de mettre en place quelques structures de l’État afin de gagner le pari de l’accès à l’énergie, à savoir, l’ARE et Anser; privilégier les micros-barrages; booster la collaboration entre la Société civile et  l’Etat congolais. ACP/

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