Kinshasa, 03 octobre 2024 (ACP).- La vérification des sources d’information a été recommandée jeudi aux journalistes de l’Agence Congolaise de Presse (ACP), aux termes d’un atelier de formation sur le fact-checking programmé du 1er au 3 octobre au siège de ce média public à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
«La vérification des sources d’information est la chose que le journaliste doit faire le plus possible et tous les jours. Même lorsqu’on se trouve devant un cas de décès, il faut toujours vérifier avant de publier. Lorsqu’on reçoit une information venant d’un site internet ou d’une page sociale, il faut toujours la vérifier », a déclaré Michel Esoungou, formateur.
«Après vérification de la source, il faut analyser le contenu de l’information reçue. Il y en a généralement de trois sortes : l’écrit, la photo et la vidéo. Il s’agit de ce que la source a produit. Et dans l’analyse, surtout pour le texte, il faut vérifier les mots utilisés si ça n’a pas une connotation avec l’émotion qui est l’une des choses les plus répandues dans la désinformation », a-t-il ajouté.
Parmi les techniques utilisées dans la vérification, il a évoqué les contacts personnels du journaliste, la recherche sur l’existence réelle ou supposée du site présenté comme source d’information.
« Lorsqu’un site internet n’a pas d’adresse, ni le nom de celui qui l’a créé ou encore un numéro de contact, il suscite des doutes », a poursuivi le formateur. Selon M. Esoungou, les photos et les vidéos représentent la plus grande partie de la désinformation.
«Une photo ou une vidéo sortie de son contexte peut être utilisée pour raconter plusieurs histoires allant dans le sens de la désinformation», a-t-il affirmé. Le formateur, en accord avec le directeur général de l’ACP, a promis de revenir au mois de novembre pour poursuivre avec les autres aspects de la même formation.
Pour sa part, M. Bienvenu-Marie Bakumanya, directeur général de l’ACP, a émis le vœu de voir la formation être permanente dans le travail du journaliste parce qu’avec l’évolution de la technologie, les méthodes de travail sont en train d’évoluer. «Il faut s’adapter. Si on est bien formé, on gagnerait en termes de temps, de rendement et de prestige », a-t-il fait savoir.
«Lorsque les journalistes sont bien formés, ils font une bonne récolte et un bon traitement de l’information dont la diffusion se fera comme un jeu d’enfant et le reste c’est le succès qu’on n’a pas encore parce qu’on ne travaille pas beaucoup. Voilà pourquoi il faut travailler encore plus. Ce qui compte c’est la fin. Et la fin c’est livrer la bonne information », a souligné M. Bakumanya.
Cet atelier de formation sur les techniques de fact-checking, jugé bénéfique par les journalistes bénéficiaires, a été organisé du 1er au 3 octobre. ACP/JF