Kinshasa, 15 novembre 2024 (ACP).- Un appel à faire du numérique un levier de croissance économique a été lancé vendredi, au gouvernement de la République démocratique du Congo, lors de la troisième édition du débat africain de l’intelligence économique (Daie) qui se tient du 15 au 16 novembre à Kinshasa.
« J’invite le gouvernement à penser sur la manière de faire du numérique un levier de croissance économique, de faire du numérique, un élément de sécurité, sécurité publique, sécurité des affaires », a déclaré le professeur Kodjo Ndukuma, doyen de la faculté de Droit de l’Université protestante au Congo (UPC), lors de son intervention.
Il a également appelé le gouvernement congolais à réfléchir sur les stratégies à mettre en place avec le numérique au service de son existence.
« J’appelle la RDC à la réflexion sur les moyens d’existence comme Etat, pour mettre en place le numérique au service de son existence, en tant qu’Etat pour des objectifs stratégiques sur la manière de la mise des intelligences au service du développement économique, au service du progrès et de la prospérité d’un Etat », a-t-il ajouté.
« L’intelligence économique est une mise en place et mise en action pour des objectifs de puissance. Il peut avoir des puissances énergétiques, des puissances économiques, mais pour notre cas, il était question établir un lien entre l’intelligence économique et le numérique. Et nous avons présenté, dès le premier moment, des technologies de l’information et de la communication mises au service des puissances », a-t-il noté.
Pallier au défi de la transition numérique
D’après M. Massaka Lolo, directeur général de l’entreprise d’Amwiba, spécialisée dans le service du numérique, la RDC doit aller à son rythme, à sa vitesse et ne doit pas forcément suivre le rythme imposé pour pallier au défi de la transition numérique.
« Pour pallier à ce défi de la transition numérique, je pense que la RDC doit aller à son rythme, à sa vitesse. Elle ne doit pas forcément suivre le rythme imposé. Aujourd’hui, la RDC a un potentiel humain qui va au-delà de ses richesses culturelles. Je pense qu’il est important de pouvoir se focaliser sur cet aspect humain qui est un levier économique très important à travers la formation », a-t-il dit.
« Très clairement aujourd’hui, endéans des compétences, des personnes formées dans les bonnes briques de ce numérique-là peuvent justement booster une émergence du Congo sur cette partie du numérique et très clairement. Je pense que l’enjeu de demain sera un aspect sur le côté connaissance. Le potentiel humain avec sa population qui a moins de 25 ans se positionne très clairement comme un leader de demain. La RDC doit se focaliser sur elle-même, en capitalisant ses ressources humaines, ça lui permettra d’émerger », a-t-il renchéri.
« Nous allons débattre sur quelle façon, quelle méthode pour appréhender les stratégies du pays, de ses acteurs économiques, de sa société civile, de ses institutions pour anticiper les évolutions du monde d’aujourd’hui, les évolutions socioéconomiques, les évolutions géopolitiques, les évolutions sociales avant de se positionner dans un monde en perpétuelle évolution, perpétuel désaccord pour exprimer sa position, sa place, sa puissance et faire des choses positives, tel est l’objet du débat africain organisé ici à Kinshasa et précédemment au Maroc », a fait savoir Stéphane Mortier, professeur à l’Institut africain de la réflexion stratégique.
Ces travaux organisés par l’Institut africain de la réflexion stratégique sont axés sur le thème : « L’intelligence économique au cœur des défis stratégiques de la République démocratique du Congo ». ACP/JF