Une « guerre» contre l’insalubrité décrétée par le gouverneur de la ville de Kinshasa

Kinshasa, 18 août 2024 (ACP).- Une  » guerre  » contre l’insalubrité et les immondices a été décrétée samedi, par le gouverneur de la ville de Kinshasa en République démocratique du Congo, lors d’une opération de curage de la rivière Mososo dans la commune de Limete (Centre de la capitale congolaise).

« Je voudrais que tout Kinois comprenne que nous avons décrété une guerre contre l’insalubrité et les immondices. Nous devons nous lever tous. +Kinshasa Ezo Bonga+ (Kinshasa se développe) est notre affaire à tous. Kinshasa va changer avec notre intelligence et notre volonté. L’immobilisme n’a plus de place », a déclaré Daniel Bumba, gouverneur de la ville de Kinshasa.

«Notre démarche n’est pas seulement d’assainir, mais aussi de sensibiliser les Kinois que nous sommes, afin d’en finir avec l’insalubrité. Nous devons éradiquer cette mentalité de vivre dans un milieu malsain. Ici, à Forgeron, la situation est effroyable. C’est un choc ! Les gens meurent chaque fois qu’il pleut. Nous devons être interpellés. Notre objectif est de faire en sorte qu’aucun Kinois ne perde la vie même quand il y aura des pluies torrentielles », a fait savoir M. Bumba.

D’après l’autorité urbaine, le trésor public a mobilisé des moyens pour les engins de collecte des immondices, le curage des rivières, le coût de la main d’œuvre, les carburants.

Un engin d’assainissement en plein curage

«Tout cela coûte énormément à la ville. Si nous ne prenons pas conscience pour mieux faire, surtout en matière de gestion des déchets, nous allons toujours dépenser sans être à l’abri de l’insalubrité », a-t-il indiqué.

Il a, à cette occasion, invité tous les « kinois », les dirigeants de différentes entités de la ville, rues, quartiers et communes à mettre tout en œuvre pour la réussite de cette opération qui s’inscrit dans la vision du Chef de l’État de faire de Kinshasa, une ville propre et agréable à vivre pour tous.


Ces travaux de curage et assainissement visent à débarrasser la ville de Kinshasa de plus de trois (3) millions de tonnes de déchets. Le service de génie militaire des Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) sollicité par le gouverneur est déjà à pieds d’œuvre, rappelle-t-on.

Satisfecit pour le lancement des travaux de curage de la rivière Funa

Des engins d’assainissements déployés sur les berges de la rivière Funa

«Le ministre de l’Environnement, propreté publique et embellissement de la ville, Léon Mulumba Mwana Nshiya s’est dit satisfait du lancement samedi 17 août 2024, par le gouverneur de la ville de Kinshasa Daniel Bumba, des travaux de curage de la rivière Funa, située à Limete 1ère Rue, à la hauteur de l’hôpital HJ », a-t-on lu dans un communiqué du  ministère provincial de l’Environnement, Propreté publique et Embellissement de la Ville.

D’après cette source, ces travaux qui rentrent dans le cadre de l’opération «coup de poing », vont s’effectuer avec le concours de la Régie d’assainissement de Kinshasa (RASKIN), l’organe technique du gouvernement provincial en charge de la gestion des déchets dans la ville.

«L’on pouvait apercevoir sur le lieu, le ministre provincial des transports Bob Amiso, le Directeur provincial de l’Ovd Kinshasa, Alain Tshimbalanga, le chef de Division aux ITP verdi Essiama Patricia Makuma, coordonnatrice de La dynamique Bumba Lubaki  pour manifester leur implication dans la réussite de l’opération coup de poing conformément a la vision du gouverneur Daniel Bumba Lubaki +Kin Ezo bonga+», a-t-on rapporté.

À en croire la source, ce curage va permettre de dégager les immondices qui se sont entassées sous les ponts jetés sur le boulevard Lumumba et sur la rocade devant le centre hospitalier HJ, afin de faire obstacle aux inondations que connait généralement le quartier Dilandos.

Il sied de rappeler que, des engins et matériels d’assainissement, mis à la disposition d’une société turque par le gouvernement provincial de Kinshasa, ont été retirés sur instruction de l’autorité urbaine, par une délégation de la ville, qu’a conduite le ministre provincial de l’environnement, propreté publique et embellissement de la ville, sur l’urgence de l’opération « coup de poing », lors d’une descente ce mois, aux installations de ladite société privée.

Le nettoyage de l’environnement, un des mécanismes de lutte contre l’insalubrité

Vue d’une rivière pleine d’immondices à Kinshasa

Le nettoyage régulier de l’environnement a été préconisé samedi, comme l’un des mécanismes de lutte contre l’insalubrité par le bourgmestre de la commune de Kalamu, dans le Centre de Kinshasa.

« Je recommande la maintenance, la répétition du nettoyage et passage de notre environnement comme un des mécanismes pour lutter contre l’insalubrité parce qu’un temps mort à cette initiative pourrait encore nous faire revivre l’insalubrité », a déclaré Charles Luboya, bourgmestre de la commune de Kalamu.

« Ma présence justifie mon accompagnement aux jeunes de Kalamu qui se sont portés garants de faire le nettoyage sur cette place dite +place des artistes+.  Je suis venu pour constater les travaux qui ont débuté depuis 9 heures », a-t-il ajouté.

C’est dans le cadre de la lutte contre les déchets plastiques et d’appuyer les activités de la ville de Kinshasa en général et de la  municipalité de Kalamu en particulier que cette activité s’est déroulée en présence du bourgmestre de cette commune.

« Nous comptons accompagner le gouvernement provincial dans sa vision d’assainir la ville de Kinshasa par les amendes transactionnelles comme sanctions contre ceux qui vont polluer parce qu’il y a un principe +pollueur payeur+ », a fait savoir de son coté, Miriam Kizimini, présidente du conseil communal de la jeunesse Kalamu.

« Notre lutte d’assainir la ville se fait sur deux axes, notamment la sensibilisation de la population sur les conséquences des déchets plastiques, un plaidoyer et un nettoyage répétitif pour atteindre notre objectif », a-t-elle dit.

Le nettoyage est organisé par le conseil communal de la jeunesse Kalamu en partenariat avec d’autres organisations des jeunes telles que le U Report Makala, Youth initiative for land in Africa (Yilaa), le réseau international des jeunes pour le développement durable (RIJDD), signale-t-on.

ACP/C.L.

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