Kinshasa, 13 avril 2025 (ACP).- La loi du 31 décembre 2015 relative aux baux à loyer non professionnels a été vulgarisée, samedi, auprès des chefs des quartiers et des rues lors d’une conférence organisée à Bandalungwa, une commune du centre de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Si nous nous sommes réunis ici, c’est pour la sensibilisation autour de la loi du 31 décembre 2015 relative aux baux à loyer non professionnels, neuf (9) ans après. C’est le manque de connaissance de cette loi qui est aujourd’hui une source du conflit bailleur et locataire dont nous militons parce que 80% de la population congolaise en sont victimes », a déclaré Paulin Kabeya, président de la Ligue pour la gestion des relations locateur-bailleur en République démocratique du Congo (Lglb).
« La location de maison est une affaire économique parce qu’il y a vente de services, des espaces. Cette affaire économique était sous la régulation des coloniaux avant les années 1960. Aujourd’hui grâce à la création de la direction générale des recettes de Kinshasa, l’Etat veut réguler ce secteur en exigeant 3 mois de garantie locative pour tous et l’enregistrement de ce contrat de bail », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Steve Mulumba, président de la commission du service aménagement à l’Assemblée provinciale de Kinshasa a invité les participants à payer les impôts sur les revenus locatifs.
« Ici réunis, il y a des chefs de quartiers, de rues de différentes communes de Kinshasa du district de Funa, je vous invite à payer les impôts sur les revenus locatifs et à sensibiliser la population au sujet de cet impôt pour assurer le bon fonctionnement de notre ville en vue de matérialiser le programme + Kinshasa ezo bonga + . Cet acte qui est une preuve de civisme et un exemple pour le reste de la population », a-t-il dit.
De son côté, John Mandjeku, inspecteur et chef des services à la Direction générale des recettes de Kinshasa (Dgrk) a appelé les participants à faire preuve de civisme fiscal pour financer le fonctionnement de la ville de Kinshasa.
« Nous devons faire preuve de civisme fiscal pour financer le fonctionnement de la ville de Kinshasa en payant les impôts sur les revenus locatives, impôt qui concerne le loyer du locataire avec une périodicité annuelle répartis en rang. 22% pour les localités de premier rang à l’instar de Gombe, Bandal côté oasis et et 17 % pour certaines localités comme Makala. Ces frais sont Payés à la banque une fois l’an et pour la plupart de cas, le 01 février », a-t-il expliqué.
« Le gouvernorat provincial a besoin d’un financement qui provient des recettes prises auprès la population pour résoudre ce problème particulièrement, mais d’une manière générale, il a trois préoccupations majeures pour assurer le bon fonctionnement de sa province notamment, l’exécution de son plan, le fonctionnement de ces services provinciaux et la résolution des problèmes sociaux ruraux. Comme 12 millions de dollars par mois sont les frais nécessaires pour gérer les déchets en plastique à Kinshasa », a-t-il poursuivi.
Cette activité est organisée par la Ligue pour la gestion des relations locateur-bailleur en République démocratique du Congo (Lglb). « Lglb » dans le cadre de la campagne de gouvernance de l’habitat, secteur des baux à loyers à Kinshasa pour faire La promotion du droit au logement et à la régulation du secteur locatif.
ACP/C.L.