Guerre dans l’Est : la RDC demande l’ »implication forte » des Etats-Unis

Washington, 15 décembre 2022 (ACP).- L’implication forte des Etats-Unis dans le dossier de l’agression  de la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda, sous couvert du M23, a été au centre des échanges mercredi à Washington, entre les Présidents Tshisekedi et Joe Biden, selon la Présidence congolaise.

« Le Garant de la nation a insisté pour une implication plus forte des USA dans ce conflit en vue de faire pression sur le Rwanda afin qu’il stoppe son soutien au M23 », a rapporté la source, parlant de l’entretien bilatéral entre les deux hommes d’Etat dans le bureau ovale de la Maison Blanche, suivi d’une rencontre multilatérale, aux côtés de 5 autres Présidents africains.

« Le Chef de l’Etat a tenu à  remercier le Président Biden pour les récentes déclarations de Washington à ce sujet et allant dans ce sens », a ajouté la même source.

 « Le numéro un rdcongolais a aussi parlé de la situation sécuritaire à l’Est du pays, de l’agression du groupe terroriste M23/Rwanda et de l’impérieuse nécessité de faire respecter les décisions du mini-sommet de Luanda, pour un cessez-le-feu immédiat et le retrait du M23 des zones occupées », a fait savoir par ailleurs la Présidence.

Les participants au mini-sommet de Luanda, en Angola, avaient établi, mercredi 23 novembre dernier, une feuille de route portant notamment cessation des hostilités et fin de tout soutien du Rwanda aux rebelles du M23.

Ils avaient également exprimé leur préoccupation concernant « l’aggravation de l’insécurité et les actions militaires persistantes du M23 » ainsi que « l’acquisition par le M23 d’armes et d’autres moyens de plus en plus sophistiqués pour mener des attaques ».

Pour parvenir à la « désescalade » recherchée par la médiation conduite par le Président angolais, le M23 était appelé à se désarmer et à se cantonner, au plus tard le 30 novembre, à Sabinyo, sous le contrôle de l’armée congolaise et de la force régionale, en collaboration avec la Monusco.

Selon le programme convenu, le 2 décembre, était  prévu pour le retour des populations déplacées. Cependant, le gouvernement de la RDC a été informé de la violation du cessez-le-feu par les terroristes du M23, contrairement au communiqué final.

« En dépit du communiqué du mini sommet de Luanda, l’ennemi a violé le cessez-le-feu en attaquant la position des FARDC dans la localité de Kilima au Nord de Kishishe sur l’axe Goma-Masisi », avait annoncé au 79ème  conseil des ministres congolais,  la vice-ministre de la Défense, Séraphine Kilubu, dans son rapport sur les positions des FARDC  attaquées par le M23, soutenu par le Rwanda, sur l’axe Goma-Masisi. ACP/Mat/Lil/Fat/May

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