Affaire colonel Kakule: l’arrêt avant dire droit de la haute cour fixé mardi

Kinshasa,12 mars 2025 (ACP)-L’arrêt avant dire droit de la haute cour militaire sur la demande de mise en liberté provisoire d’un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo(FARDC) est fixé le mardi prochain, a relevé le président de la chambre, lors d’une audience à son siège à Kinshasa.  « Après réplique et contre réplique, la haute cour a déclaré clos le débat sur cette demande de liberté provisoire du prévenu colonel Jadot Kakule Lwanzo. Elle a pris ladite demande en délibéré et va départager les parties par un arrêt avant dire droit fixé à la huitaine », a déclaré le président de céans. Dans sa plaidoirie de mise en liberté provisoire, l’avocat de la défense a indiqué que son client, le colonel Jadot Kakule est malade, il suit les séances de dialyse et ne saura pas répondre en personne à chaque audience, soulignant que voilà pourquoi il sollicite de la haute cour de lui accorder une liberté provisoire, afin d’aller se faire soigner, tout en garantissant que la fuite de son client n’est pas à craindre.

Le ministère public qui a donné un avis défavorable à l’argumentaire de la défense s’est interrogé sur le fait que « la demande de mise en liberté provisoire a été signée par le commandant du quartier militaire de la prison centrale de Makala, avant de demander si ce dernier a qualité ».  Il a, en outre, relevé qu’il s’observe une contradiction dans les deux attestations médicales déposées par le colonel Kakule, indiquant que la première renseigne qu’il est suivi pour une manifestation pathologique depuis plusieurs mois et on lui recommandait une prise en charge médico-psychologique associée au traitement kinésithérapeutique.  Dans l’autre, a-t-il dit, on parle de dialyse, ce qui nous pousse à nous interroger encore monsieur le président, sur la maladie dont souffre exactement le colonel Kakule. L’organe de la loi a soutenu qu’au vu de la gravité de faits mis à la charge du prévenu Kakule, il s’agit tout simplement d’un dilatoire. Et si on lui accorde cette liberté, il va disparaitre, a renchéri le ministère public. Il a conclu en demandant à la haute cour de poursuivre l’instruction tout en gardant le prévenu en détention. La position de l’organe poursuivant a été soutenue par la partie civile Kanyinda Bashala.

« Cette demande est inopportune. Vous avez à faire à un élément très dangereux, lui accorder cette liberté provisoire, c’est faciliter sa fuite et le dossier restera pendant monsieur le président », a déclaré l’avocat de la partie civile. Rappelons que le colonel Jadot Kakule est jugé pour escroquerie commise à l’endroit de la partie civile  Kanyinda Bashala.ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet