Bunia: les magistrats outillés sur le droit des victimes des violences sexuelles

Bunia, 22 septembre 2024 (ACP).- Les magistrats civils et militaires, ainsi que les avocats, ont été outillés, samedi à Bunia en Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo),  sur le droit des victimes des violences sexuelles, par une structure d’accompagnement de ces personnes en temps de conflits, a constaté l’ACP.

« Cette formation est une occasion de partager des connaissances, d’échanger des expériences et de développer des stratégies adaptées. Nous devons ensemble améliorer nos mécanismes juridiques, sensibiliser nos collègues et assurer une réponse adéquate et respectueuse aux besoins des victimes », a déclaré Ernest Uringi Padolo, directeur de cabinet ad intérim du gouverneur militaire de l’Ituri.

« L’accès à la justice n’est pas seulement un droit, mais un impératif moral et éthique. Dans des contextes de conflits, les violences sexuelles constituent des atrocités inacceptables qui laissent des séquelles profondes. Les victimes, souvent oubliées, ont droit à la réparation, à la reconnaissance de leur souffrance et à un soutien qui les aide à reconstruire leur vie », a-t-il ajouté, à l’issue de cette formation initiée par le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev).

C’est ainsi qu’Ernest Uringi a exprimé sa gratitude au Fonarev pour la formation, avant d’encourager ses responsables à poursuivre sur cette lancée en vue de renforcer les capacités techniques des magistrats militaires et civils, ainsi que ceux des avocats, en matière d’accompagnement judiciaire des victimes.

Il a, par ailleurs, exprimé sa gratitude aux autorités judiciaires civiles et militaires, ainsi qu’aux avocats pour la bonne administration de la justice et l’assistance judiciaire dans la province de l’Ituri. Ceci, a-t-il dit, constitue une réponse aux besoins des victimes en matière d’accès à la justice et de recouvrement et ce, en vue de l’application correcte de la Loi du 26 décembre 2023  fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits.

Le directeur de cabinet ad intérim du gouverneur militaire de l’Ituri a enfin demandé aux participants d’être proactifs dans leurs échanges et de réfléchir à des solutions concrètes.

« Ensemble, nous pouvons faire une différence significative dans la vie de ceux qui ont souffert de ces violences », a-t-il conclu.

Pour sa part, Me Joseph Kasa, formateur désigné par le Conseil supérieur de la magistrature, a rappelé l’objectif général de ces assises, consistant à renforcer les capacités techniques des magistrats civils et militaires ainsi que des avocats sur l’accompagnement des victimes des violences sexuelles et la coopération interinstitutionnelle et interdisciplinaire.

La formation a ciblé 40 participants dont 15 magistrats militaires, 15 magistrats civils et 10 avocats pour une durée de trois jours. ACP/

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