Contestation de filiation : un test  médical sollicité pour éclairer  la religion du tribunal 

Kinshasa, 1er mars 2025 (ACP).-  Le ministère public  a demandé samedi au Tribunal de paix de  Matete, centre de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo,  d’ordonner un test d’ADN pour éclairer sa religion sur  une affaire en contestation de la filiation maternelle opposant un oncle à sa prétendue nièce sur une succession.

« Nous demandons au tribunal d’ordonner un test ADN pour éclairer votre religion et vous permettre de statuer sur la demande en contestation de la filiation maternelle de Mélissa Mbokoni Mbo, prétendue fille de la défunte Ngoto Yazeli Mona », a déclaré le ministère public dans son avis.     

Il a, par ailleurs, indiqué que le tribunal va déclarer les moyens soulevés par l’opposante à intérêt ( Oncle Jean Ngoto  Kogungo),  recevables, mais non fondés sur le plan de la forme du fait que toute personne a la qualité de contester la filiation selon la loi, soulignant que l’autorité de la chose jugée ne peut être attachée qu’à une décision définitive. 

Dans son argumentaire développé devant la barre, l’avocat de Jean Ngoto Kogungo, frère de la défunte Marie-Thérèse Ngoto Yazeli Mona,  a fait savoir que cette dernière, décédée à 2022, avait un problème de maternité. Toute la famille savait qu’elle avait fait une insémination artificielle et cette grossesse lui avait donné des jumeaux qui sont décédés tous les deux après leur naissance et elle n’avait  jamais adopté un enfant ; Mélissa a été ramassée à l’hôpital Maman Yemo.

Il a, par ailleurs, soutenu que lorsque  Mélissa avait appris que Marie-Thérèse Ngoto Yazeli Mona n’était pas sa mère biologique, elle avait pris distance  non seulement d’avec sa mère,  mais aussi avec nous. « Sur ce, nous demandons au Tribunal de confirmer le premier jugement qui a ordonné le test d’ADN pour qu’on puisse découvrir la vérité », a-t-il insisté.   

 Il a  aussi fustigé le fait que Mélissa Mbokoni est venue faire opposition du jugement sans pour autant soulever le mal-jugé de ce jugement. « Il y a deux actes de naissance, l’un est produit par l’ambassade de la Belgique et l’autre par la partie intervenante ; lequel pouvons-nous faire confiance entre les deux ? Si vous accordez le test d’ADN, vous allez dire le bon droit », a renchéri l’avocat de Ngoto Kogungo Jean la partie Opposée

En réaction à ces propos, l’avocat de Mélissa Mbokoni a demandé au tribunal l’annulation du premier jugement qui a autorisé l’ADN, du fait que l’acte de naissance qui est dans le dossier indique que c’est la défunte Marie-Thérèse Ngoto Yazeli Mona qui est reconnue comme sa maman et ils n’ont brandi aucun acte attestant que la défunte  avait méconnu cet enfant. « Ils ne veulent pas que cet enfant succède sa maman. Elle est l’unique enfant de la défunte, c’est elle qui a droit à la succession », a déclaré l’avocat de Mélissa Mbokuni,  la partie opposante. 

Enfin, le Tribunal a demandé aux avocats de déposer leurs notes de plaidoirie pour lui permettre de statuer sur l’opposition. 

ACP/UKB

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