Cour d’appel de Kamina : début du procès en flagrance contre le  premier président 

Kinshasa, 21 septembre 2024(ACP)- Le procès contre le  premier président  de la Cour d’appel de Kamina, dans la province du Haut-Lomami, (sud-est de la République démocratique du Congo), accusé d’actes de corruption, a débuté vendredi devant la Cour de cassation, siégeant en procédure de flagrance.

« Un audio, devenu viral sur les réseaux sociaux, a révélé que le 1er président de la Cour d’appel de Kamina et son vice-président, ainsi que le conseiller à la Cour d’appel de Kamina, auraient reçu une somme d’argent à partager entre ces trois prévenus dans une affaire d’un chef de secteur, qui a été suspendu par le gouverneur mais réhabilité par la justice », a dit l’avocat général Moke Mayele, ministère public.

Le premier président de la Cour d’appel de Kamina et son co-prévenu ont réfuté les accusations portées contre eux par le ministère public.

Pour le prévenu Emmanuel Tombo, premier président de la Cour d’appel de Kamina, l’audio balancé dans les réseaux sociaux est un montage.

Il n’a pas reconnu d’avoir perçu une somme de 35.000 USD d’une partie dans une affaire ou un chef de secteur était suspendu, mais réhabilité à la suite par la Cour d’appel de Kamina. Ce qui a permis à ce chef de secteur de percevoir de l’argent dans une banque de Kamina provenant de l’exploitation minière.

La défense a sollicité par la même occasion la liberté provisoire des prévenus qui a été rejetée par la Cour de cassation sur demande du ministère public, estimant que les faits qui leur sont reprochés sont graves, et par conséquent l’organe de la loi a demandé à la Cour d’ordonner la mise en détention des prévenus.

L’audience a été renvoyée au vendredi 27 septembre 2024.

Selon un communiqué du Conseil supérieur de la magistrature  publié jeudi soir, deux actions ont été ouvertes contre le premier président de la Cour d’appel de Kamina.

« Le Secrétaire permanent, porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature informe l’opinion que suite à un audio devenu viral dans les réseaux sociaux mettant en cause le premier président de la Cour d’appel du Haut-Lomami et consorts, cités dans une sorte de dénonciation d’actes de corruption d’une bagatelle somme de 35.000 USD, deux actions viennent d’être ouvertes à charge de l’intéressé et consorts », a-t-on lu dans ce communiqué du Conseil supérieur de la magistrature.

L’une de deux actions, selon la même source, est pénale au Parquet près la Cour de cassation, et l’autre en disciplinaire auprès du premier président de la Cour de cassation.

Par conséquent, le secrétaire permanent, porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature lance un appel à témoins pour contribuer avec des informations fiables aux enquêtes en cours afin d’établir les responsabilités pour des sanctions exemplaires, a conclu  ce document.

ACP/

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