Genève: les pays de la SADC condamnent à l’unanimité l’action militaire du M23

Kinshasa, 07 février 2025 (ACP).- Les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont condamné vendredi à l’unanimité, les actions militaires des terroristes du M23, dans l’Est de la République démocratique du Congo, lors de la 37ème session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Les représentants de l’Angola, la Zambie, ainsi que de la République unie de la Tanzanie, ont  condamné à l’unanimité les actions militaires des terroristes du M23 dans l’Est du pays, avant d’attirer l’attention du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et de la communauté internationale sur le danger de ce  conflit  qui risque  d’embraser la sous-région des Grands-Lacs.

Dans son intervention, le représentant de l’Angola a indiqué que les actions militaires du M23 constituent non seulement une violation flagrante et inacceptable du cessez-le-feu qui est en place depuis le 4 août 2024, mais également une violation grave de l’intégrité territoriale de la RDC.

De son côté, la Zambie s’est dit attristée du fait que les civils y compris les enfants et les femmes portent le lourd fardeau de ce conflit, ainsi que des problèmes de sécurité et des violations des droits humains.

«La Zambie engage la communauté internationale et la communauté régionale à mettre au premier plan la protection des civils, à fournir une assistance humanitaire et à garantir l’application effective des droits humains et du droit humanitaire. Il est essentiel et urgent de faire le front commun afin d’éliminer les causes profondes du conflit et de veiller à ce que la sécurité et la paix règnent en RDC. Cela profiterait au pays, mais aussi à la région», a dit  le représentant de la Zambie.

Pour sa part, la Tanzanie a exprimé son regret que la situation dans l’Est de la RDC a non seulement abouti à la mort des civils innocents, mais aussi à la destruction et à la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire.

«La République unie de la Tanzanie accueille actuellement le sommet sur la RDC, nous saisissons cette occasion pour saluer tous les efforts régionaux en faveur de la paix et appelons la communauté internationale de continuer d’appuyer les efforts diplomatiques pour trouver une solution en RDC», a renchéri  la Tanzanie.

Des condamnations émanant des ONG internationales

Lors de cette session, plusieurs ONG internationales et nationales ont également condamné les violations des droits humains dans ce conflit.

Il s’agit notamment d’Amnesty internationale. Cette dernière a salué la tenue de ces assises et a appelé à l’aide en faveur des populations civiles.

«Nous  faisons un appel à l’aide humanitaire aux civils qui font face aux violations des droits humains. 3.000 personnes ont trouvé la mort à Goma, plus de 2.800 personnes blessées. La situation doit cesser. La population civile continue d’être victime de la violation des droits humains. Les parties doivent garantir la sécurité de civils y compris celle de défenseurs de droits de l’homme et des journalistes.

Elles doivent également garantir les passages de la population civile vers le lieu de refuge et des aides humanitaires. Nous reprenons à notre compte l’appel à un organe indépendant chargé d’enquêter sur la violation des droits humains», a déclaré Amnesty International.

La République démocratique du Congo fait face dans sa partie orientale, à une crise humanitaire, conséquence de l’offensive de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23.

C’est dans cette optique que se tient à Genève, en Suisse, la 37ème session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Des officiels congolais, notamment les ministres des Droits humains, de Justice et de la Communication et medias (porte-parole du Gouvernement de la RDC), prennent part à ces assises. ACP/ODM

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