Justice en RDC : une collaboration magistrature-ministère envisagée pour une bonne administration

Kinshasa, 25 juin 2025 (ACP).- Une franche collaboration dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice en République démocratique du Congo a été envisagée entre le ministre de tutelle intérimaire Samuel Mbemba et un syndicat des magistrats, selon une vidéo postée mercredi sur le compte X de ce ministère.

« Nous avons répondu à l’invitation du ministre de la Justice et Garde des sceaux et il était question pour lui parce qu’il est maintenant à la tête du ministère de prendre contact avec les acteurs de la justice », a dit Edmond Isofa, procureur de la République et président du Syndicat autonome des magistrats du Congo (Synamac). ‎

« Il était avec les membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) où le cadre de concertation a été réactivé et aujourd’hui il nous a reçus et les échanges avec lui ont tourné autour de la mise en place d’un cadre de concertation également avec les syndicats des magistrats, les représentants des magistrats et envisager avec lui une franche collaboration dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice », a-t-il ajouté.

En date du lundi 9 juin 2025, il s’était tenu un cadre de concertation entre les membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature et le vice-ministre Samuel Mbemba, actuellement intérimaire de Constant Mutamba, démissionnaire, pour des raisons des poursuites judiciaires.

Au cours de cette réunion, présidée par le procureur général près la Cour constitutionnelle et premier vice-président du CSM, John-Prospère Moke, un seul point avait été inscrit à l’ordre du jour à savoir : la réponse judiciaire coordonnée à donner face à la résurgence des braquages et vols à mains armées dans la ville de Kinshasa.  

Prenant la parole, le ministre Mbemba avait informé ce corps de la volonté du président de la République, magistrat suprême de mettre fin à ce fléau qui dérange la quiétude des habitants de Kinshasa.  

Il avait relevé que trois ministères, l’Intérieur, Défense et Justice, avaient été instruits à ce sujet à collaborer étroitement pour éradiquer ce phénomène.

Il leur avait également fait part que son ministère devrait travailler en concertation avec le corps magistral afin d’organiser, en mode d’urgence, des audiences foraines et publiques pour réprimer sévèrement les auteurs de ce fait.

Pour les condamnés, il avait dit qu’ils devraient être transférés dans des prisons en dehors de Kinshasa.

En revanche, le bureau du CSM avait épinglé certaines causes à la base de cette situation d’insécurité, notamment la mauvaise application de la politique de désengorgement des prisons par l’exécution d’innombrables arrêtés ministériels octroyant la libération conditionnelle à des détenus ne remplissant pas  les conditions requises.

Ils avaient également déconseillé l’obtention des ordonnances accordant des mesures exceptionnelles de grâce présidentielle à l’égard de certains prévenus.  

Ils avaient aussi relevé, comme obstacle, l’interdiction brusque de transférer les détenus préventifs à la prison de Makala sans prévoir de mesures alternatives pour garder ces derniers qui sont arrêtés chaque jour.

  ACP/UKB

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