Kisangani : cinq prévenus condamnés à la peine capitale  pour meurtre dans une famille

Kisangani,  10 septembre 2024 (ACP).- Cinq prévenus ont été condamnés à la peine capitale et trois autres acquittés par le tribunal militaire de garnison de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, pour meurtres dans une famille, lors d’une audience mardi.

« Dit établi en fait comme en droit toutes les préventions à l’égards  des prévenus  Likunde pascal, Likunde Martin, Likunde Albert Jean, Likunde Cédrick et Lotika Falanga, les déclare coupable et les condamne à la peine de mort pour terrorisme, meurtre, participation à un mouvement insurrectionnel, et à 5 ans pour coup et blessures volontaires aggravées », a prononcé le colonel André Mugumba, président du tribunal militaire de garnison.

Le tribunal militaire a également condamné ces prévenus au paiement de   100.000 USD (cent-milles dollars américains) au Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev), en tant que partie civile morale, ainsi que d’autres sommes allant de 75.000 à 100.000 USD, payables en franc congolais, en faveur des parties civiles physiques.

Par ailleurs, le tribunal militaire a déclaré non coupable les prévenus Bekonde Kalokola Papy, Likunde Chantal et Likunda Beya, et les  avaient acquittés avec renvoi de faits de poursuite sans frais, avant d’ordonner leur libération immédiate sans condition.

Réagissant par rapport  au verdict du tribunal, Me René Wenga, avocat de la défense  s’est dit  étonné de cette décision, soutenant que la constitution des parties civiles ne tenait pas débout et  que le juge ne pouvait pas faire foi des allégations données par des incapables en droit.

Dans sa mission d’accès à la justice,  Fonarev a accompagné les victimes dans ce procès notamment en appuyant l’organisation des audiences foraines. Pendant ce temps,  les corps qui sont casés à la morgue  de Rekapi et les blessés internés à l’hôpital général de référence de Makiso sont pris en charge par ce fonds. ACP/C.L.

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