Kinshasa, 14 novembre 2024 (ACP).- La budgétisation des obsèques des magistrats a été l’une des réformes préconisées jeudi par un professeur d’université, lors d’un atelier des états généraux de la justice tenu au Lycée Bosangani, dans la commune de la Gombe, au nord de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Lorsque le magistrat tombe malade, il est obligé parfois de fournir beaucoup d’effort pour se faire soigner ». Lorsqu’un magistrat meurt, ils sont obligés de se cotiser pour pouvoir l’enterrer.
« Je pense que l’on devrait prévoir un budget pour les funérailles des magistrats», a proposé le Professeur Ibula Amedé, membre d’un atelier. Il a en outre indiqué les magistrats qui travaillent à l’intérieur du pays ne bénéficient pas de prime de brousse, ce qui fait que la plupart d’entre eux préfèrent se concentrer ici à Kinshasa et refuse d’aller à l’intérieur du pays.
Et donc, dans la plupart des juridictions à l’intérieur du pays il n’y a pas de juges, une insuffisance de magistrats. Il a en outre relevé les mauvaises conditions de travail et de vie des magistrats qui prennent d’énormes risques pour aller dans les provinces, « Ceux qui acceptent d’y aller, n’ont pas de moyens de mobilité.
C’est tout ça qui fait que notre justice soit malade. », a-t-il renchéri. Les états généraux de la justice ont débuté le mercredi 6 novembre 2024. Dans son discours à l’ouverture ces assises, le ministre d’état, ministre de la Justice Garde des sceaux, Me constant Mutamba, a également évoqué les conditions de travail, mais aussi le manque de prise en charge des funérailles des magistrats qui décèdent.
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