Meurtre d’un écolier à Kinshasa : le tribunal en attente du résultat de l’autopsie

Kinshasa, 25 janvier 2025(ACP)– Le résultat de l’autopsie du corps d’un mineur prétendument empoisonné par ses camarades est attendu au Tribunal pour enfant de Kinshasa-Kalamu, en République démocratique du Congo, afin de déterminer les circonstances de ce meurtre, selon l’assistant chef de Pool dans cette juridiction contacté vendredi par l’ACP.

«  Il y’a eu meurtre, il y’a un enfant qui est décédé, une mort inopinée, puisqu’il s’agit d’un dossier de meurtre, le tribunal avait recueilli un médecin légiste pour qu’on puisse faire l’autopsie du corps. Jusqu’à ce stade, on ne peut pas, même le tribunal ne peut pas parler d’empoisonnement », a déclaré Jules Ndumbi, assistant et chef de Pool au tribunal pour enfants Kalamu.

« Comprenez que même le tribunal ne sait pas se prononcer par rapport au manquement mais du moins nous savons qu’il y’a eu meurtre », a-t-il ajouté.

Il a fait savoir que seul le rapport du médecin légiste va permettre au tribunal d’être éclairé dans cette affairer pour qualifier le fait. 

« Il faudrait qu’on puisse attendre le rapport du médecin légiste, c’est à partir de ce rapport qu’on pourrait être fixé si effectivement y’a eu empoisonnement ou non mais notons qu’il y’a eu meurtre, mort d’homme », a-t-il dit.

Pour ce qui est de l’âge des mineurs présumés auteurs du meurtre de leur camarade, Jules Ndumbi a précisé que tous ont plus de 14 ans car la loi ne donne pas le pouvoir de retenir les enfants qui sont âgés de moins de 14 ans.

«  L’opinion doit être éclairée, il n’y a aucun enfant de 13 ans ici au niveau du tribunal qui a été arrêté ou privé de liberté.
Le tribunal applique conformément la loi selon les dispositions des articles 95 et 96 qui nous dit très bien que le tribunal est compétent à appréhender les enfants âgés de 14 jusqu’à 17 ans alors dire qu’il y’aurait des enfants âgés de 10 ans, ce que j’ai lu sur les médias est archi-faux
» a-t-il dit.

En outre, Jules ndumbi a attiré l’attention des média à ne pas salir l’image du pays en donnant des fausses informations.
«  Nous sommes en justice, il ne faut pas qu’on puisse salir l’image du pays par ce que lorsque vous divulguez des fausse informations, c’est l’image du pays qui est salie », a-t-il dit.


« Ce dossier est très sensible, c’est un dossier de mort d’homme, le premier devoir était de recueillir le médecin pour l’autopsie, c’est sur base du résultat de l’autopsie que le tribunal sera fixé», a-t-il insisté.

Dans cette affaire, quatre mineurs d’âge (deux garçons et deux filles) sont accusés d’avoir empoisonné leur camarade lors de la fête de Saint Syslvestre. C’est en date du 1 janvier 2025 que le défunt et ses amis sont allés fêter, il était rentré le lendemain à la maison, soit  le 02 janvier 2025. C’est à la nuit du 3 au 4 janvier  qu’il avait rendu l’âme.

Le premier suspect a été arrêté et acheminé au tribunal  le 7 janvier 2025 et ensuite les trois autres sont arrivés une semaine après dans cette juridiction grâce à la collaboration de la Police et les parents du défunt. 


ACP/C.L.

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