Kinshasa, 05 aout 2024 (ACP)- Des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel, ont été appelés au calme lundi après des manifestations devant le commissariat provincial de Kinshasa, en République démocratique du Congo, où s’est poursuivi le procès en flagrance de leurs camarades pour vandalisme d’immeuble.
« Nous sommes ici pour défendre les droits de vos camarades, nous vous supplions de rentrer dans vos maisons et de ne pas commettre un acte contraire à la loi. Vos amis seront tous en liberté car ils sont tous innocents », a dit Me Silvain Mutombo, membre du collectif de la partie citée au procès devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.
«Depuis le début de ce procès, nous étions présents pour vous défendre, et nous vous rassurons qu’en tant qu’avocat, nous allons les défendre jusqu’à la fin », a-t-il ajouté.
Un militant de l’UDPS présent sur le lieu s’est exprimé en ces termes : « Nous demandons une liberté sans condition de nos militants, ils sont tous innocents, nous n’accepterons pas cette injustice et ce complot ».
Toujours dans la quête de la remise en liberté de leurs camarades, un autre groupe de militants s’est rendu au siège de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) afin de dénoncer des actes de violation des droits humains lors de l’arrestation de leurs camarades.
Le président de la CNDH, Paul Nsapu leur a promis d’examiner la plainte déposée et déclencher une enquête qui va aboutir à des recommandations en direction de l’État.
« Ils sont venus saisir la CNDH, qui est une maison des droits de l’homme pour tous sans discrimination », a fait savoir Paul Nsapu, expliquant qu’ils ont estimé être « victimes de violation de leurs droits ».
Au total, 65 personnes sont poursuivies pour des actes de vandalisme d’un immeuble à conflit, voisin de l’une des résidences de l’ancien président Joseph Kabila, au nord de Kinshasa, capitale de la RDC.
Lors de la première audience tenue vendredi sur la Place des évolués, le ministère public avait demandé au tribunal d’ordonner la détention de tous les prévenus, la plupart d’entre eux ne possédant pas d’adresses fixes.
Par ailleurs, les avocats de la défense avaient sollicité au tribunal d’accorder la liberté provisoire, justifiant que « les conditions d’incarcération de leurs clients sont inhumaines ».
L’audience du vendredi avait été renvoyée au lundi et délocalisée pour le commissariat provincial de Kinshasa où sont incarcérés les prévenus.
ACP/