Poursuite du procès Coup d’État étouffé : douze prévenus entendus lundi devant le tribunal

Kinshasa, 05 août 2024 (ACP).- Douze prévenus impliqués dans l’affaire du coup d’Etat étouffé le 19 mai dernier, ont été entendus lundi devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant en chambre foraine à la prison de Ndolo, au nord de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

« Je suis mécanicien. J’ai été  recruté par Papa Nimi. Il m’a parlé d’une ONG qui engageait les personnes en recherche d’emploi. Comme je recherchais un emploi qui payait mieux, j’ai accepté l’offre. Il m’a dit qu’il fallait se déplacer jusqu’à Kinshasa pour rencontrer le boss », a déclaré Ngimbi, l’un des douze prévenus.

« En arrivant à Kinshasa, nous avions été forcé d’enfiler des tenues militaires par Christian Malanga qui détenait une arme à feu sur lui et de nous rendre à la résidence de Vital Kamhere et ensuite au  Palais de la Nation. Je suis un villageois. Je ne sais ni lire ni écrire (…) », a-t-il ajouté.

 Tous, comme leurs prédécesseurs, ont admis de s’être rendu à la résidence du président de l’Assemblée nationale Vital Kamhere puis au Palais de la Nation, argumentant qu’ils y étaient sous la contrainte exercée par le défunt Christian Malanga, chef de bande de ces assaillants tué dans la nuit du 19 mai dernier.

Un autre prévenu Bayekola Nsimba Jean a, pour sa part  dit « avoir été contacté par Papa Nimi pour desservir une ONG à Kinshasa.

« Nous avions embarqué dans un bus en destination de Kinshasa. Il y avait dans le bus, d’autres personnes .Quand nous sommes  arrivé à Kinshasa, nous avons  a été acheminé vers un hôtel de la place « Auberge Momo », là nous avons  été forcés de prendre les armes pour aller combattre », a-t-il dit.

Il a souligné que dans sa famille personne n’est militaire et qu’il ne ferra pas exception. Il a été forcé par Christian Malanga.

Invité par la composition à présenter des éléments à charge des douze prévenus, le ministère public a démontré au regard des faits qui sont à sa possession, la réunion des éléments  constitutifs des infractions dont ils sont poursuivis qui sont notamment terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtres, financement du terrorisme.

La composition s’étant suffisamment dit éclairée quant à ce groupe de prévenus, a annoncé que la prochaine audience du vendredi connaîtra l’audition du dernier groupe des assaillants recrutés à Kinshasa.

Les 51 prévenus sont poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtres, financement du terrorisme. Des infractions punissables jusqu’à la peine de mort, laquelle pourrait être exécutée en vertu de la levée du moratoire intervenue le 13 mars 2024.

ACP/

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