RDC : l’ouverture du procès à Arusha place le Rwanda dans une position critique (Gouvernement)


Kinshasa, 30 décembre 2024 (ACP).-
L’ouverture du procès devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) à Arusha (Tanzanie), le 12 février 2025 contre le Rwanda place l’agresseur de la République démocratique du Congo dans une position critique vis-à-vis des organisations des droits humains, selon le gouvernement congolais.

« L’ouverture de ce procès constitue en elle-même une victoire pour notre nation. Elle place le Rwanda dans une position critique vis-à-vis des organisations de défense des droits de l’homme, des partenaires internationaux et des institutions sensibles à ces questions », a-t-on lu dans le compte rendu de la 28ème réunion du conseil des ministres tenue vendredi dernier à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï Oriental.

Selon le ministre de la justice, Constant Mutamba qui a annoncé cette note d’information au Conseil, ce procès prévu en Tanzanie succède non seulement aux enquêtes réactivées en RDC par la Cour pénale internationale (CPI) au sujet des crimes relevant de sa compétence commis par le Rwanda, mais également à l’ouverture du procès par la Cour de justice de l’EAC en septembre 2024 contre le Rwanda pour violations intentionnelles du Traité constitutif de cette organisation panafricaine.

La République démocratique du Congo accuse le Rwanda, principal soutien du mouvement terroriste M23, d’être responsable des massacres et des violations des droits de l’homme dans sa partie orientale.

Lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 13 septembre dernier, le gouvernement avait estimé qu’après le premier procès ouvert devant la Cour de justice de l’EAC contre le Rwanda, pour des exactions graves et flagrantes commises en RDC, ce nouveau procès devrait sans doute inspirer d’autres juridictions internationales saisies, notamment la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ).

Lors d’un point de presse au début du mois de décembre, le vice-ministre de la Justice avait salué cette avancée en ces termes : « Le Rwanda n’a jamais été poursuivi par la République démocratique du Congo d’une manière si réelle comme auparavant. Il y a trois procès en cours dans des juridictions différentes ».

« Il n’y a plus de fonds vautours et des procès fantaisistes mais plutôt des procès réels à la Cour africaine de droit de l’homme et des peuples en février 2025 prochain, Cour de justice des États de l’Afrique centrale en septembre 2024 et à la Cour pénale internationale en octobre 2024 », avait-t-il renchéri.

Par la même occasion, il avait réaffirmé l’engagement de son gouvernement à utiliser tous les mécanismes juridiques internationaux pour dénoncer les exactions commises sur le territoire congolais et exiger justice pour les victimes des violations des droits de l’homme.

ACP/C.L.

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