Kinshasa, 23 septembre 2024 (ACP).- Le procès en flagrance contre des détenus accusés d’actes de barbarie lors de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala la nuit du 1er au 02 septembre à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été suspendu jusqu’aux conclusions du rapport médical, lors de l’audience de lundi.
«Nous devons de suspendre cette affaire jusqu’aux conclusions du rapport et nous allons devoir notifié les parties de la nouvelle date d’audience, pourquoi parce que nous avons tenté d’accorder 48 heures à l’expert pour nous donner le rapport afin de procéder aujourd’hui au débat malheureusement ce travail, admettons qu’il le fasse aujourd’hui et demain», a déclaré le magistrat Guy Kweshi, juge président du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe.
«Nous allons notifier, la prudence veut que, qu’il n’y ait pas une date certaine pour la poursuite de cette affaire, que donc, les parties seront notifier de la nouvelle date d’audience en attendant les conclusions du rapport de l’expert, l’audience est suspendue jusqu’à la nouvelle date», a-t-il ajouté.
Le juge Guy Kweshi, a rappelé les termes de la réquisition adressé au médecin directeur de l’hôpital militaire du camp Tshatshi qui avait pour mission d’établir et de déterminer par expertise médicale légale, l’état actuel des victimes de ces actes déplorables notamment les violences sexuelles.
«Cela étant, nous sommes dans l’impossibilité de procéder à l’étape suivante, étant donné que les conclusions du rapport d’expertise médicale légale aboutiront à l’évaluation des préjudices. C’est pourquoi ce matin, nous venons de requérir le médecin directeur de l’hôpital militaire de référence du camp Kokolo avec le même devoir, avec espoir qu’il accordera les bénéfices de l’urgence à cette expertise», a-t-il précisé.
Le 2 septembre 2024 aux alentours de 2 heures du matin, une tentative d’évasion massive à la prison centrale de Makala avait débouché sur des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants (…).
Le bilan provisoire sur le plan humain s’était élevé à 129 morts dont 24 par balles après sommation, les autres par bousculade, étouffement et quelques femmes violées.
Dans ce procès, deux groupes des prisonniers sont poursuivis pour des actes de barbarie perpétrés lors de la tentative d’évasion maîtrisée par les forces de sécurité. Il s’agit notamment des actes de destruction méchante, de viol, de l’incendie volontaire.
Dans le premier groupe, on compte quatre prévenus parmi lesquels deux militaires et un policier. Ils sont poursuivis pour incendie volontaire, viol, terrorisme, intimidation, sur cinq femmes détenues.
Le second lot par contre comprend, 30 détenus qui ont tenté de s’évader de ce centre pénitentiaire. Ils ont été auditionnés sur demande du ministère public qui retient à leur charge plusieurs chefs d’accusation liés notamment à la destruction méchante, l’incendie volontaire et au terrorisme. ACP/