Kinshasa, 10 novembre 2024 (ACP).- La nécessité d’orienter la pensée vers l’entrepreneuriat après le cursus universitaire ou scolaire afin de se rassurer d’une carrière professionnelle, a été recommandée, samedi aux jeunes, lors d’une conférence organisée à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, sur : « Comment bâtir une carrière après les études ».
« Nous recommandons aux jeunes d’orienter leurs pensées vers l’entrepreneuriat, un modèle excellent de s’assurer d’une carrière professionnelle ainsi que de lutter contre le chômage, tout en apprenant, en se formant et s’informer dans les métiers par exemple en agriculture, en menuiserie (…) qui vous donne la chance d’être en quelques sortes polyvalent vu, les réalités environnementales de notre pays», a déclaré Christian Ibanda, coordonnateur de l’Asbl «Groupe Okapi».
Il a ajouté que les études en soi, sont une préparation vers la carrière. L’étudiant doit être consciencieux, assidu, en magasinant les connaissances afin de bâtir une carrière réussite après les études, a-t-il dit.
«Nous avons remarqué que bon nombre de personnes finissent et après ils se retrouvent chômeurs alors que l’école en soi, c’est un moment de préparation car en sortant de l’Université on a deux moments pour s’orienter vers l’entrepreneuriat ou bien à la quête d’un travail et il peut se lancer directement à une carrière de travail», a-t-il ajouté.
Le manque d’information constitue un blocage pour assurer la carrière
De son côté, Gloria Mandefu, intervenante à cette conférence, a expliqué que ce n’est pas facile avec l’environnement du pays d’avoir une carrière suite notamment au manque d’information au milieu des jeunes.
« Il existe des informations qui sont méconnues du public des jeunes, par exemple au ministère de la jeunesse, il y a des opportunités et des facilitations qui sont offertes aux jeunes mais on ne connaît pas. Il existe aussi beaucoup de programmes que le gouvernement met à la disposition de jeunes, sinon, cette information est gardée par une certaine catégorie qui se dit entre guillemets les privilégiés», a-t-elle dit.
L’information, a-t-elle ajouté, ne passe pas au niveau de la population, ainsi, les jeunes ont des difficultés pour y accéder, avant de relever que « même à travers votre téléphone on peut avoir les informations en lieu et place de rester dans les futilités par exemple, tic- toc ».
Pour se lancer dans l’entrepreneuriat et à la création d’une entreprise, il faut, selon elle, trouver un modelé, avoir l’information sur le domaine choisi ainsi que le courage d’oser.
La jeunesse conscientisée à entreprendre
Pour sa part, Erick Messie Adimashi, coordonnateur de l’Asbl « Nous le peuple congolais (NOPEC), il a été question de réfléchir sur les choses apprises à l’école, à savoir: que faire après les études. Nous sommes ici pour conscientiser la jeunesse estudiantine, les booster surtout pour ceux-là qui ont des projets, à travailler là-dessus en vue d’entreprendre », a-t-il dit.
Cependant, a-t-il ajouté, « il faudrait d’abord avoir une idée ou une conception, et quand cette idée est mûrie on aura à chercher les moyens pour concrétiser cette idée mais, tout dépend aussi du domaine de compétences pour bien s’orienter dans une carrière après les études».
Le coordonnateur de NOPEC a insisté sur la nécessité d’avoir une idée claire, constructive sur ce que l’on veut entreprendre dans une carrière professionnelle et ne jamais négliger ce que Dieu a donné comme potentiel, qui est un don naturel, par exemple le talent dans tel ou tel autre domaine de la vie.
Organisée par le Groupe Okapi Asbl en collaboration avec l’Asbl NOPEC, cette conférence est partie du constat selon lequel après les études universitaires ou scolaires, plusieurs jeunes restent sans emploi d’où la nécessité à travers cette activité de susciter et orienter leurs talents.
Cette activité a connu la présence des personnalités scientifiques et politico-administratives notamment, le bourgmestre adjoint de la commune de Limete, Isaac Mukendi.
ACP/C.L.