Kinshasa, 19 février 2025 (ACP).- Le développement industriel basé sur les minerais de la transition énergétique a fait l’objet d’un atelier de mobilisation des acteurs nationaux et locaux dans la ville de Kolwezi, au Lualaba, dans le Sud de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP mercredi de source universitaire.
« Cet atelier sur une approche verte et inclusive du développement industriel basé sur les minerais de la transition énergétique, organisé du 18 au 19 février 2025 par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a réuni les parties prenantes nationales et locales à Kolwezi dans le but d’examiner et fournir des commentaires sur les recherches initiales entreprises par la CEA sur l’exploitation minière et l’industrialisation vertes et inclusives en RDC », a indiqué le professeur de l’Université de Lubumbashi (UNILU) Arthur Kaniki, membre du comité scientifique de cet atelier.
Il a été également question d’identifier et d’informer sur les activités du prochain projet portant sur « Initiative internationale pour le Climat », de poursuivre les discussions et les actions qui ont été initiées par le gouvernement et les partenaires, notamment par le biais de la stratégie nationale sur les minerais critiques ainsi que les consultations en cours sur l’étude de préfaisabilité de la zone économique spéciale transfrontalière entre la RDC et la Zambie, et d’autres processus.
Les résultats attendus étaient selon la source, une meilleure compréhension et une meilleure appréciation des impacts négatifs des activités minières et industrielles en RDC et des avantages des politiques industrielles vertes et inclusives , la contribution à la production d’une stratégie nationale sur les minerais critiques, l’identification des activités susceptibles d’éclairer le projet IKI ainsi que la meilleure connaissance des objectifs de la méthodologie et de la mise en œuvre dudit projet.
Il s’agit aussi du contexte contre le changement climatique, le monde évolue de plus en plus vers la production on d’énergie verte et s’oriente vers une technologie de stockage à faible émission de carbone. Cela va nécessiter une augmentation sans précédent de la production de métaux dont l’Afrique est une source mondiale clé.
« Avec ses importantes réserves de lithium, de cuivre, de manganèse, de nickel et de cobalt, la RDC occupe une position stratégique dans la transition énergétique. En effet, ces métaux sont essentiels pour la production d’énergie verte et la fabrication des batteries de véhicules électriques. L’expansion de la demande mondiale donne la possibilité à la RDC de se positionner comme un acteur déterminant », a-t-il souligné.
A travers diverses tribunes, les décideurs politiques africains ont exprimé leur souhait de voir ce boom minier soutenir la création de nouvelles industries à plus forte valeur ajoutée et créatrices d’emplois à travers le continent, alimentant ainsi l’économie verte de la région pour le bien-être des communautés locales tel que cela est inscrit dans la vision minière africaine, a-t-il ajouté.
Il a relevé que pour soutenir ces ambitions, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a initié des études visant à garantir que l’exploitation minière et le développement industriel à base des minerais de la transition énergétique que soient entrepris de manière inclusive et respectueuse de l’environnement, en se basant sur la Zambie et la RDC. L’accent a été porté sur la mise en place d’une chaîne de valeur des batteries pour les véhicules électriques, la création d’une zone économique spéciale transfrontalière et des centres d’excellence au niveau des deux pays.
Développement du projet d’exploitation minière
Selon la source, ces études ont produit un rapport complet et une note d’orientation pour chacun de ces pays. Parallèlement, la CEA développe un projet sur l’exploitation minière et industrielle verte et inclusive à travers six pays d’Afrique australe, financé par l’initiative Internationale pour le Climat (IKI) du Gouvernement Fédéral de la République d’Allemagne. Ce projet est actuellement en phase de préparation avec une mise en œuvre prévue pour débuter vers mi-2025.
« La préparation doit être fortement éclairée par les initiatives en cours, les contributions des experts, le gouvernement, la société civile et le secteur privé pour garantir l’atteinte des objectifs ambitieux et servir de manière significative les communautés minières », a-t-elle signifié.
Plusieurs thématiques ont été abordées à l’issue de cet atelier de deux jours notamment les politiques de la RDC pour l’industrialisation et l’exploitation minière, l’industrialisation dans le contexte de la transition énergétique, l’exploitation des minerais critiques et exportation avec valeur ajoutée, l’exploitation artisanale, formation et emploi des femmes et des jeunes, la législation minière, protection de l’environnement et des droits des communautés locales.
ACP/C.L.