Nord-Kivu : le pavage à base des pierres des laves volcaniques transforme les artères

Goma, 07 décembre 2024 (ACP).- Le pavage à base de pierres taillées issues des laves volcaniques, transforme les artères de la ville de Goma, (Est de la République démocratique du Congo), mais aussi les
vies des paveurs engagés dans cette activité, a appris l’ACP samedi dans un entretien. .

« Il est indéniable de noter que le pavage à base de pierres taillées des laves volcanique a transformé considérablement les artères de la ville de Goma. Cela se remarque aisément en parcourant certains quartiers, notamment celui des Volcans, où ces réalisations apportent une véritable valeur ajoutée dans la voirie urbaine », a déclaré  Jonathan Hamuli Prince, paveur au sein de la société congolaise de construction (SOCOC).

« Ce travail m’a permis de sortir de l’oisiveté et de subvenir aux besoins de ma famille. Grâce à cette activité, mes collègues et moi avons trouvé une alternative constructive à l’inactivité », a-t-il ajouté.

Jonathan Hamuli a expliqué que cela met en lumière l’impact positif de l’utilisation de pierres volcaniques taillées, qu’il considère comme une innovation locale ingénieuse.

« Cette méthode valorise nos ressources naturelles et locales. Après plus de dix ans dans ce métier, je peux me considérer comme un expert », a-t-il affirmé, avant de féliciter les promoteurs de cette initiative et de les exhorter pour son extension dans d’autres secteurs inexploités.

Cependant, ce paveur expérimenté n’a pas manqué de dénoncer les lacunes dans la prise en charge des travailleurs. « La rémunération journalière est insuffisante pour couvrir les dépenses imprévues, comme les frais médicaux, en cas d’accident de travail ; c’est ce maigre revenu qui doit servir pour les soins, ce qui est catastrophique », a-t-il déploré.

Jonathan a plaidé pour la mise en place de mécanismes de protection sociale pour les paveurs, notamment l’intégration d’une part destinée aux soins médicaux dans leur rémunération ou la création d’une mutuelle pour les travailleurs.

« Nos tâches physiques nous exposent grandement aux risques d’accidents. Une telle mesure serait un soutien vital et une reconnaissance de nos efforts », a-t-il conclu.

ACP/JF

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