RDC : des programmes de management conçus dans une université expliqués   

Kinshasa, 13 mars 2025(ACP).-De nouveaux programmes de management et d’entrepreneuriat conçus à l’‘Université du Cepromad (UNIC) pour former des créateurs d’emplois, ont été expliqués lors d’un atelier sur l’organisation et fonctionnement des écoles doctorales à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

« L’Université du Cepromad, située à Kinshasa et dans des provinces de la RDC, a conçu de nouveaux programmes et méthodes de management pour former des créateurs d’emplois. Son Ecole Doctorale de Hautes Études en Management Africain (EDHEMA), se distingue par une formation axée sur la création d’emplois et le développement économique. Contrairement à une approche centrée sur la recherche académique traditionnelle, l’EDHEMA privilégie la formation de docteurs PhD capables de stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat », a déclaré Emery Mbiya Lumbala, expert et docteur en management stratégique et opérationnel.

Cette orientation vise à répondre aux besoins spécifiques du marché du travail en RDC et au-delà l’EDHEMA offre des programmes de troisième cycle, tels que le Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en management stratégique et opérationnel, ainsi que des formations doctorales pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances et compétences en management, a-t-il dit.

Ces programmes sont conçus pour intégrer les approches managériales dans divers secteurs, renforçant ainsi l’impact économique et social des diplômés, a poursuivi le docteur Mbiya Lumbala qui est également enseignant à l’UNIC.

« En somme, l’Université du CEPROMAD, à travers son école doctorale EDHEMA, s’engage à former des leaders et entrepreneurs capables de transformer les environnements économiques et sociaux, en mettant l’accent sur l’application pratique des compétences managériales pour le développement durable », a-t-il fait savoir.

Des opportunités de l’expansion des formations doctorales évoquées

Le docteur Mbiya qui a participé du 10 au 12 mars à l’atelier sur l’organisation et le fonctionnement des écoles doctorales en RDC, organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de (ESU) à travers son organe spécialisé Agence nationale de l’assurance -qualité (ANAQ-ESU), a salué les progrès réalisés et les opportunités qu’offre l’expansion des formations doctorales en RDC.

« Il faut également reconnaître les progrès réalisés et les opportunités qu’offre l’expansion des formations doctorales en RDC. Tout d’abord, la prolifération des universités et des formations doctorales, loin d’être un signe de dégradation, peut être perçue comme un signe de dynamisme et d’aspiration au progrès. Si de nombreuses institutions sont créées, c’est également parce qu’il existe une demande croissante pour des formations de qualité dans un pays en pleine transformation », a-t-il ajouté.

Cette croissance pourrait être perçue, selon lui, « comme une chance pour le pays de renforcer son système éducatif en répondant à la diversité des besoins des étudiants, en particulier dans les zones éloignées. Il est vrai que des défis existent quant à la qualité, mais ces défis ne doivent pas éclipser les efforts réels pour améliorer l’accès à l’enseignement supérieur ».

Cette expansion, a-t-il soutenu, pourrait aussi être un terrain fertile pour l’émergence de nouvelles approches pédagogiques adaptées aux réalités locales, et peut-être même pour la naissance de nouvelles disciplines.

« En ce qui concerne la question de la formation doctorale « de masse », il est peut-être trop simpliste de la réduire à une simple dérive. Oui, il est essentiel de maintenir un haut niveau d’exigence pour l’obtention d’un doctorat, mais cette formation n’est pas réservée uniquement à une élite académique. La RDC, avec son potentiel humain et intellectuel considérable, a besoin de chercheurs capables de contribuer à son développement dans tous les secteurs. Ce n’est pas en limitant les opportunités que l’on favorisera la progression scientifique, mais en offrant des formations de qualité, accompagnées de structures de supervision rigoureuses, qui permettent aux étudiants venant de divers horizons d’émerger », a expliqué Emery Mbiya.

Concernant la question des « écoles » et des « universités privées », a expliqué l’expert en management, « il faut se rappeler que dans un contexte où l’État ne peut pas seul satisfaire les besoins de l’enseignement supérieur, il est normal que des initiatives privées voient le jour. La diversification du paysage éducatif est bénéfique tant qu’il existe un cadre de régulation et d’accréditation rigoureux. Les universités privées, si elles sont sérieuses et qu’elles respectent des critères académiques élevés, doivent être vues comme des partenaires dans le processus d’amélioration de l’enseignement supérieur, plutôt que comme des entités nuisibles ».

Créée depuis 1982, l’Université du Cepromad a été choisie comme point focal de management dans le domaine des sciences économiques et de gestion lors de l’élaboration, en 2021-2022, de maquettes de formation du système de Licence -Doctorat (LMD), regroupées en huit domaines de formation. ACP/JF

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