Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).-Le bien-fondé de la technologie dans l’apprentissage pour la révolution 3.0 en République démocratique du Congo (RDC) a été évoqué vendredi par la vice-présidente de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo, lors du forum du Women in stem (WISF) à Kinshasa, capitale du pays.
« Le monde change, la technologie redéfinit nos repères, nos métiers, notre façon d’apprendre, de communiquer, de vivre avec la révolution 3.0 en République démocratique du Congo, a déclaré Lydie Omanga vice-présidente de l »autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (Arptc).
Au cours de ce forum organisé par l’ASBL Femmes ingénieures techniciennes avec comme thème : leadership féminin, Mme Omanga a fait savoir que << nous sommes de plus en plus interconnectés, le numérique structure nos économies, nos systèmes éducatifs, et même nos interactions sociales, il est impératif que les femmes prennent toute leur place dans la construction de cet avenir, non pas en tant que simples consommatrices de technologie, mais en tant qu’actrices, innovatrices et décideuses>>.
Elle a ajouté que <<je sais combien les enjeux sont vastes, nous nous sommes réunis ici pour parler de la science, technologie et innovation, certes, mais au fond, ce dont il est vraiment question, c’est le leadership, la justice, et d’un avenir à réinventer ensemble>>.
Mme Omanga a réaffirmé l’engagement de l’ARPTC qui est présente aujourd’hui avec la conviction : l’avenir de notre pays ne peut se construire sans les femmes que ce soit dans le secteur des technologies ou ailleurs. Or dans les filières et les métiers des <<STEM>>, les chiffres montrent qu’en dépit des progrès, les femmes restent encore minoritaires en moyenne moins de 30 % cela signifie qu’une part importante du talent national reste en marge de la dynamique d’innovation et de croissance alors que le pays a besoin de toutes ses intelligences et le potentiel immense des femmes.
Rappel de la mission de l’ARPTIC
Mme Lydie Omanga a expliqué lorsqu’on dit « gouverner, c’est prévoir» et en ce qui concerne l’ARPTC, nous disons Réguler, c’est anticiper, notre mission, en tant qu’autorité de régulation, va bien au-delà des aspects techniques ou réglementaires. Notre mission est aussi humaine et sociétale. Nous avons le devoir de créer un environnement où les femmes peuvent exceller, innover, décider, un environnement où les choix de carrière ne sont plus dictés par les stéréotypes mais guidés par la passion, la compétence, l’ambition. Un environnement plus inclusif, plus représentatif, et plus juste.
Elle a signifié que l’ARPTC a fait le choix de soutenir et d’accompagner des initiatives comme le Women In STEM Forum, parce que ces espaces de dialogue, de valorisation, de transmission et d’inspiration sont essentiels pour faire bouger les lignes. Parce qu’ils permettent à voir des parcours, des modèles, des voix trop souvent invisibilisées.
» Nous avons une responsabilité partagée avec Mme la Ministre d’État, Ministre de l’Éducation et de la nouvelle citoyenneté, qui est celle d’ouvrir les portes, de briser les plafonds de verre, et de faire confiance aux talents féminins. Ensemble nous pouvons bâtir un modèle congolais de leadership féminin dans les STEM ».
En effet un modèle où la petite fille de Kinshasa, de Goma, de Lodja ou de Kikwit pourra se projeter, dès son plus jeune âge, en ingénieure réseau, en experte en cybersécurité, en data scientist ou en entrepreneure technologique. Elle a exhorté les jeunes filles, étudiantes, rêveuses, futures ingénieures, futures codeuses, futures leaders de ne pas attendre qu’on leur donne la permission le pouvoir a horreur du vide, <<prenez votre place, n’écoutez jamais ceux qui vous diront que ce n’est pas pour vous. Pourquoi pas vous ? Osez, osez les sciences, osez les chiffres, osez les codes>>, a-t-elle invité.
ACP/C.L.