Kinshasa, 02 octobre 2024 (ACP).- Une association s’est engagée, mercredi à Kinshasa, capitale de République démocratique du Congo, dans la lutte contre la pollution électromagnétique, a appris l’ACP dans un entretien avec le président national d’une association de consommateurs.
«La population congolaise est très exposée à la pollution électromagnétique à cause de l’implantation des plusieurs antennes de télécommunications, de téléphonie mobilité dans des parcelles résidentielles, écoles, hôpitaux, lieux de travail, ainsi que les lignes électriques de hautes tensions et autres. D’où la nécessité d’adopter et respecter les normes internationales relatives à la sécurité des champs électromagnétiques artificiels», a déclaré Patrice Musoko, président national de l’Association de consommateurs du Congo.
Il a dit que les normes « IEEE » relatives à la sécurité des champs électromagnétiques artificiels couvrent une large gamme de fréquences et d’applications, allant des radiofréquences aux champs à basse fréquence des lignes électriques. Ces normes sont reconnues mondialement et sont utilisées pour protéger les travailleurs et le grand public contre les effets potentiels sur la santé d’où la nécessité de son adoption en RDC.
Ces normes selon lui, sont établies pour assurer une exposition sûre aux rayonnements électromagnétiques provenant d’appareils électroniques, d’antennes de télécommunications, de lignes électriques, etc.
Il a expliqué que ces normes couvrent une large gamme de fréquences et sont largement utilisées dans les secteurs de l’ingénierie, des télécommunications et des technologies de l’information. Les limites d’exposition fixées par ces normes tiennent compte des effets thermiques et non thermiques et sont basées sur les recherches scientifiques disponibles, grâce à la norme on peut calculer les distances de sécurité à maintenir autour des sources émettant des radiofréquences, telles que les antennes et autres émetteurs de champs électromagnétiques.
Nécessité de définition de distance avec les industries
Par ailleurs, cette norme propose des méthodes pour déterminer les distances minimales nécessaires pour limiter l’exposition humaine à ces champs électromagnétiques en dessous des limites de sécurité notamment des industries et lignes électriques, a fait savoir Patrice Musoko, président national de l’Association des consommateurs du Congo.
Cette norme définit les niveaux de sécurité en ce qui concerne l’exposition humaine aux champs électriques, magnétiques et électromagnétiques dans la gamme de fréquences de «0 Hz à 300 GHz» couvrant ainsi presque toutes les sources de ces champs électromagnétiques.
Elle spécifie des limites d’exposition pour protéger à la fois le grand public et les travailleurs. La norme établit également des limites d’exposition basées sur des seuils d’effets d’échauffement des tissus pour différents environnements et groupes de population.
Elle s’applique principalement aux champs électriques et magnétiques de basse fréquence utilisés dans les environnements domestiques, industriels et de transport comme les trains ou les systèmes d’alimentation électrique, a-t-il précisé.
Elle se concentre aussi sur la protection contre les effets aigus tels que la stimulation des nerfs et des muscles, qui peuvent se produire à des fréquences basses.
Cette norme recommande des pratiques pour la gestion des risques liés aux expositions aux radiofréquences (RF) dans des environnements où ces niveaux pourraient être plus élevés que la normale, comme dans les stations de télécommunications ou les environnements industriels ainsi que la mise en place de programmes de sécurité pour les travailleurs potentiellement exposés à des niveaux élevés de radiofréquences, avec des protocoles de protection, de formation et de surveillance.
Cette norme prescrit les symboles et panneaux de mise en garde pour avertir des risques d’exposition aux champs électromagnétiques dans les environnements où les radiofréquences sont utilisées. ACP/ODM