Kinshasa 06 aout 2024 (ACP) –Le gouvernement a promis d’accompagner la Société nationale de l’électricité (SNEL SA) dans la rénovation du réseau de distribution de Kisangani et de la centrale hydroélectrique de Tshopo 1 dans le Nord -Est de la République démocratique du Congo, selon un communiqué parvenu mardi à l’ACP.
« La première ministre Judith Suminwa, promet d’accompagner la SNEL SA dans la rénovation du réseau de distribution de Kisangani et de la centrale hydroélectrique de Tshopo 1 », a-t-on lu dans un communique de la SNEL SA
A son arrivée à la centrale hydroélectrique de la Tshopo, Judith Suminwa a pris le temps d’observer et d’écouter les explications du ministre des Ressources hydrauliques et du directeur général de la SNEL SA.
Elle s’est exprimée sur ce qu’il faut faire dans un avenir proche pour améliorer la desserte en électricité de Kisangani : « On se rend tout de suite compte qu’il y a des problèmes », a-t-elle déclaré.
Elle a reconnu que la vétusté des turbines installées depuis 1955, bientôt 70 ans, ne permet plus à la centrale de produire ce qu’elle devrait : « la centrale devrait produire normalement plus ou moins 19 mégawatts, mais aujourd’hui, on est à plus ou moins 5. Ces machines sont vieilles, elles doivent être remplacées ».
La première Ministre a également évoqué la question du financement : « Ils ont déjà les alternatives en termes de financement. Nous allons juste nous assurer que l’on peut dérouler le plan d’actions », a-t-elle conclu.
Elle a promis l’intervention du gouvernement de la République, cette promesse résonne ainsi comme un souffle d’espoir pour une province qui dispose tous les atouts pour être une zone d’accélération pour la production d’électricité avec Tshopo2, Babeba, Ubundu et Wania Rukula.
La centrale hydroélectrique de la Tshopo
A son inauguration en 1955, la centrale hydroélectrique de la Tshopo avait une puissance de 12. 500 kW. En 1974, la capacité sera de 18.800 KWh avec la mise en service de la 3ème turbine. Disposant d’une puissance théorique installée de 19,6 Mégawatts, la centrale fournie actuellement entre 5 et 6 MW à partir de son Groupe n°2.
La turbine N°1 est à l’arrêt attend sa réhabilitation avec le concours de l’ENABEL qui a entamé les travaux de réhabilitation depuis 2021. Le Caucus des députés nationaux et sénateurs a recommandé à la SNEL de prendre en main le reste des travaux, car pour la population c’est l’électricité qui est prioritaire.
D’ici décembre la turbine N°1 doit être remise en service pour permettre de doubler la production d’électricité et atteindre un total de 12 MW.
La turbine N°3 après de multiples réparations n’est plus récupérable et une nouvelle turbine est commandée. Pour assurer les besoins en énergie électrique de Kisangani, il faut réhabiliter complètement la centrale de Tshopo mais surtout construire Tshopo2 et Wania Rukula.
C’est à ce prix que l’on pourra garantir la réindustrialisation de la Grande Orientale et sortir de Kisangani-Boyoma de sa torpeur pour redevenir le plus grand pôle agro-industriel d’Afrique centrale avec ses unités de transformation de bois, de café, d’huile de palme, de coton et de caoutchouc garantes du plein emploi.
Cette visite a eu lieu lors de son séjour dans la plus vaste province du pays, où elle avait présidé la cérémonie de commémoration du Génocide congolais (Genocost). ACP/C.L.