Kinshasa, 6 juin 2024 (ACP).- La prise en compte du mode de gestion des forêts des peuples autochtones est nécessaire pour réussir les engagements des Etats membres de conserver 30% des forêts de leurs terres, a-t-on appris mercredi, dans un entretien à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« La plupart des Etats membres se sont engagés à conserver 30% des forêts de leurs terres. On ne peut pas atteindre ses ambitions sous cette forme de la conservation liée aux aires protégées, c’est-à-dire les autres mesures de conservation sont à prioriser. Et ça, on doit valoriser le système qui est le mode de gestion des forêts des ressources naturelles dirigé et gouverné par les peuples autochtones », a déclaré Joseph Itongwa, coordinateur régional du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (REPALEAC).
Selon M. Itongwa qui s’exprimait à l’occasion de la 20ème réunion des Parties du partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) tenue à Kinshasa, en RDC, il est important que les engagements financiers pris soient respectés.
Les donneurs internationaux étaient engagés à donner au moins 1,5 milliard de dollars américains pour soutenir la protection et la gestion durable des forêts du bassin du Congo, a-t-il ajouté.
« Où se trouve ses moyens pour que nous puissions réellement en bénéficier pour renforcer notre rôle en tant que peuple autochtone », s’est-il demandé ?.
Selon une experte, dans certains pays où les peuples autochtones et les communautés locales mettent à la disposition leurs connaissances en matière de protection et conservation de la nature, les résultats sont très positifs.
De son côté, Mme Rosalie Matondo, ministre et ambassadrice des peuples autochtone a fait savoir que les efforts sont faits dans tout ce qu’ils entreprennent pour inclure les peuples autochtones et les communautés locales.
Elle a insisté sur l’importance du partenariat international gagnant-gagnant à tous les niveaux.
Plusieurs experts sont intervenus au cours de ces assises, notamment le Dr Davy Fonteyn, Funding and reporting Manager, African Parks et Mme Tina Lain, qui ont exposé respectivement sur « Présentation du 1er paysage de l’ADD en RDC : le parc national de la Garamba » et « Présentation du 3ème paysage de l’ADD en RDC : le parc national de l’Upemba ». Pendant trois jours,
La visibilité des forêts d’Afrique centrale préconisée
Une vue de la forêt du bassin du Congo
Les partenaires du bassin du Congo ont convenu, par ailleurs, d’accroitre les dialogues scientifiques pour la visibilité des forêts d’Afrique centrale, à la 20ème réunion des Parties du Partenariat pour les Forêts dudit bassin (PFBC)
« Les membres du partenariat du bassin du Congo ont proposé des solutions pour avancer conjointement et pour renforcer les capacités locales et promouvoir des solutions fondées sur les sciences afin de donner aux forêts d’Afrique centrale toute la visibilité y afférente », selon le communiqué final de la réunion régionale qui porte le nom du Dr Aurélie Flore Koumba Pambo et Christophe Guilhou, co-Facilitateurs du PFBC, respectivement de la République Gabonaise et de la France.
Les experts à ces assises se sont penchés notamment sur la lutte contre la criminalité environnementale qui menace gravement l’écosystème et les communautés
Pour rappel, créé en 2002, le PFBC est une coalition internationale dédiée à la conservation et à la gestion durable des forêts. Il réunit les représentants du gouvernement, les organisations régionales et internationales, organismes de recherche, de la société civile et du secteur privé, il constitue une plateforme de dialogue volontaire, et ambitieuse, mobilisée pour la préservation du deuxième bassin forestier tropical mondial.
Plus de 500 participants venus des pays du Bassin du Congo et de l’Europe sous la co-facilitation française et gabonaise, ont réfléchi, du 3 au 5 juin 2024 à Kinshasa, sur les mécanismes innovants de la préservation et la gestion durable des ressources forestières du Bassin du Congo.
ACP/ KHM