Kinshasa, 02 août 2024 (ACP).- Une formation de renforcement des capacités sur les techniques de surveillance, la gestion d’informations communautaires et le traitement judiciaire de scène de crimes liés aux espèces sauvages, a été organisée en faveur de 25 écogardes, du 29 juillet au 2 août à Kinshasa.
«Cette formation est importante dans la mesure où le programme mondiale a le soucis d’accompagner les Etats à lutter contre la criminalité faunique qui menace considérablement la biodiversité, l’exploitation forestière à l’échelle industrielle, le braconnage d’espèces sauvages et le commerce illégale des espèces de faune et de flore sauvages», a déclaré M. Serigne Assane Drame, Coordonnateur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du programme mondial sur les crimes qui portent atteinte à l’environnement.
Et d’ajouter: «ces travaux visent le renforcement des capacités des écogardes en leur dotant des compétences nécessaires et l’harmonisation des modules pour leur permettre de conduire des sessions de formations dans différents sites afin d’empêcher la criminalité faunique. Ces écogardes vont à leur tour former les autres».
Selon lui, depuis plusieurs décennies, la criminalité de la biodiversité monte à l’échelle ainsi que le braconnage d’espèces sauvages et le commerce illégal des espèces de faune et de flore sauvages.
« Ainsi, face à ces menaces et conscient des défis régionaux et nationaux, l’Office de Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), par son mandat de lutter contre les trafics illicites, la criminalité transnationale organisée et la corruption, a mis en œuvre depuis 2014 un Programme mondial sur les crimes qui portent atteinte à l’environnement, en coordonnant une série d’activités visant notamment à renforcer les cadres législatifs et institutionnels et à promouvoir la coopération judiciaire », a-t-il fait savoir.
« Compte tenu de la gravité de ces crimes et de leur nature souvent transnationale, il est essentiel que les États renforcent leur capacité à prévenir, enquêter, poursuivre et juger les crimes contre les espèces protégées de faune et de flore sauvages », a indiqué M. Assane.
Les participants à cette session de formation se sont dits satisfaits des échanges et du partage des expériences sur le prélèvement et le traitement judiciaire de scène de crime lié aux espèces sauvages.
Sensibilisation à la gravité et l’ampleur du braconnage
Par ailleurs, M. Parfait Oumba, représentant de l’ONUDC pour la RDC et le Congo Brazzaville, a fait savoir que la présente activité a pour objectifs, notamment de sensibiliser à la gravité et l’ampleur du braconnage, au commerce illégal des espèces sauvages, à la promotion de la collecte et la gestion et l’utilisation du renseignement.
La sensibilisation des écogardes à appréhender toute scène d’infraction ou de crime en milieu faunique et l’amélioration des connaissances et des compétences sur l’utilisation des techniques d’enquête spécialisées font aussi parties de ces objectifs.
« Les écogardes utilisent les techniques d’enquête spécialisées, y compris la conduite de missions de surveillance et la gestion d’information en impliquant les communautés locales », a-t-il indiqué.
Cette formation qui a connu la participation de cinq sites inscrits dans le patrimoine mondial de l’UNESCO, a été organisée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en collaboration avec le programme de Suivi de l’abattage illégal des éléphants (MIKE), la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacés d’extinction (CITES) et l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
ACP/ODM