Kinshasa, 05 juin 2023 (ACP).- La pollution sur la gestion des déchets plastiques a été définie lundi comme problème crucial dans le monde entier par l’Ir Eddy Shungu, expert et superviseur environnementaliste au sein de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« En ce qui concerne les défis environnementaux, en République Démocratique du Congo, les défis sont énormes et touchent presque tous les secteurs vitaux, d’où la nécessité d’une éducation environnementale. Notre pays est confronté à ce problème de pollution plastique, d’où l’importance de ce thème pour réitérer plusieurs réflexions qui ont déjà été faites à ce sujet, question d’y revenir », a fait savoir l’Ir Eddy Shungu à l’occasion du 50ème anniversaire de la journée internationale de l’environnement.
L’ingénieur Eddy Shungu a fait savoir que plus de 430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, dont la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10% du total sont recyclés. Il estime que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans.
En effet, plusieurs projets se développent dont très peu tiennent compte des aspects environnementaux liés à leurs projets, notamment sur le domaine des infrastructures (routière, portuaire, aéroportuaire, bâtiment); de l’aménagement du territoire.
de la santé, de l’urbanisme ; des mines et carrières mais le plus grand défi reste l’application pure et simple des textes internationaux et nationaux sur la conservation de la nature et le renforcement de la structure de contrôle dont les prérogatives sont dévolue à l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE), Service Technique du Ministère de l’Environnement.
Pour lui, la pollution de plastique est parmi les plus mauvaises qui puisse exister; de part sa constitution, le plastique est classé parmi les matières non biodégradables et sa durée de vie est estimé à plus de 100 ans, une grande partie pollue les eaux et dérange la quiétude des espèces aquatiques et une autre partie sous le sol avec comme effet, l’imperméabilité du sol et l’infertilité pour certains cas des sols agricoles.
Quelques recommandations Pour mieux combattre la pollution
Par ailleurs, l’Ingénieur Shungu souhaite à ce que l’éducation environnementale sur la gestion et le tri des déchets, se fassent de manière biodégradables. C’est-à-dire, en séparant ceux qui sont dégradables et non dégradables, (Une poubelle pour les plastiques, une pour les verres et une pour autres déchets), et créer des usines de recyclage des plastiques en RDC, commencer par l’environnement immédiat de son milieu de vie en maintenant son milieu saint surtout dans la gestion des déchets domestiques et des eaux usées ainsi que de la gestion des eaux de pluie.
« J’appelle la population congolaise à l’observance des normes élémentaires de l’environnement, si chacun de nous s’adonne à cet exercice, l’environnement sera aussi saint sur le plan macro », a-t-il rajouté.
Une résolution a été adoptée en 2022 à l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement qui vise à élaborer un instrument juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans l’environnement marin, dont les négociations devraient s’achever d’ici fin 2024.
La deuxième réunion du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-2) s’est tenue à Paris fin mai dernier, pour fonder un instrument d’approche globale qui porte sur l’ensemble du cycle de vie du plastique.
ACP/ODM