Mbandaka, 09 novembre 2024 (ACP).- La population a été appelée à porter vers l’excellence la gouvernance forestière, à l’issue d’un atelier de quatre jours organisé par World Wide Fund à Mbandaka, province de l’Équateur, au nord-ouest de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP samedi des organisateurs.
« Nous devons tous ensemble porter plus haut ce qui est bon et faire remonter vers le haut ce qui doit être amélioré afin que la gouvernance forestière dans la province de l’Équateur puisse aller vers l’excellence. Les parties prenantes de différents secteurs, y compris l’administration, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers doivent, se mobiliser afin que les conclusions de nos assises ne soient pas diluées par des insuffisances », a déclaré M. Inoussa Njumboket, représentant du Fonds mondial pour la conservation de la nature (WWF) dans le cadre de cet atelier.
Il a ajouté : « la population doit retenir que la gouvernance forestière est un exercice de longue haleine, perfectible dans son atteinte. Ce n’est pas du jour au lendemain, c’est un processus. Nous allons vers la perfection et nous avons posé un diagnostic maintenant. Nous allons évaluer chaque année pour voir les efforts visant à améliorer la gouvernance forestière dans le secteur ».
Il a également souligné que : « les tendances montrent qu’il y a beaucoup à faire, notamment en matière de législation. Il est nécessaire que le cadre réglementaire régissant le secteur forestier dans son ensemble soit suivi. Il faut un bon élan, car le cadre réglementaire est vaste et aucune administration ne peut y parvenir seule ; elles doivent s’unir. Le secteur forestier, par l’intermédiaire du ministre de l’Environnement, devrait assurer un contrat forestier. De plus, pour que le contrôle forestier soit pleinement effectif, il faudra que la Police nationale congolaise ou les services judiciaires apportent leur soutien aux officiers de Police judiciaire à caractère spécial pour que les sentences soient rendues et qu’elles soient dissuasives afin de renforcer la légalité et décourager les mauvaises pratiques».
De son côté, le Président du Conseil consultatif provincial des forêts (CCPF), CT. Barnabé Bongambo, représentant des parties prenantes, s’est réjoui du fait que cette session leur a permis de procéder à un diagnostic participatif approfondi de la gouvernance forestière : « nous sommes pleinement satisfaits en tant que membres et président du CCPF/Équateur. C’est une session qui nous a permis d’effectuer un diagnostic participatif approfondi de la gouvernance forestière ; c’est un diagnostic différentiel qui a touché tous les aspects liés à cette gouvernance et c’est ce qui nous réjouit. Les objectifs assignés à cette session ont été bel et bien atteints », a-t-il précisé.
Pour sa part, Ir. Forestier M. Célestin Matondo du PGDF (Programme de gestion durable des forêts), des parties prenantes préconisent déjà quelques résultats à moyen terme : « tout au long de ces échanges, plusieurs résultats à moyen terme ont déjà été préconisés, notamment la mise en place d’un projet qui va appuyer le contrôle forestier au niveau de la province de l’Équateur ainsi que l’établissement d’une plateforme permettant à toutes les parties prenantes de s’exprimer et de dénoncer les cas de déviations concernant la gouvernance forestière au niveau provincial ».
Notons que cette session de quatre jours a été organisée par le Fonds mondial pour la conservation de la nature (World Wide Fund/WWF), pour évaluer la gouvernance forestière dans la province de l’Équateur. Elle a été facilitée par M. Julien Tavernier depuis l’Europe grâce à un lien zoom et M. Inoussa Njumboket a assuré la facilitation physique à Mbandaka. WWF publiera dans les jours à venir un rapport qui sera partagé avec les participants afin qu’il soit renforcé et que les recommandations formulées par l’ensemble des participants soient prises en compte pour établir un document consensuel sur les priorités d’action à engager auprès des parties prenantes.ACP/C.L.