Goma, 25 septembre 2024 (ACP).- Les espaces verts de la ville de Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo, nécessitent une protection renforcée face à l’urbanisation galopante et à la pression démographique, a révélé un chercheur environnementaliste, mercredi dans un entretien avec l’ACP.
« Ces parcs urbains ou espaces verts jouent un grand rôle dans la conservation et la résilience du climat. Les parcs urbains ou espaces verts, aujourd’hui, dans la ville de Goma, contribuent ou atteignent les menaces que font peser les événements beaucoup plus météorologiques, extrêmes, sur les infrastructures et arrivent à faciliter, bien sûr, la gestion des eaux pluviales et améliorent la qualité du sol ou arrivent à séquestrer même le carbone. C’est ainsi, nous notons que ces espaces urbains ou espaces verts dans la ville de Goma jouent un rôle primordial dans la protection des animaux, comme les oiseaux et d’autres biodiversités, mais aussi arrivent à protéger des plantes et l’habitat », a expliqué M. Emmanuel Ndimwiza, militant pour la justice climatique et chercheur en sociologie de l’environnement.
Ce chercheur estime que dans un contexte d’urbanisation rapide, ces parcs urbains sont essentiels pour la survie des espèces.
« Les parcs urbains constituent un refuge essentiel à la survie des espèces qui sont menacées par cette urbanisation croissante et la démographie galopante. Les écosystèmes et la diversité des espèces bénéficient de ce processus de protection des espaces verts. Il faut donc créer et protéger davantage de parcs dans la ville de Goma, notamment le long des routes et dans les zones de jeux », a-t-il poursuivi.
Sur le plan social, les espaces verts contribuent à renforcer les liens communautaires.
« Ces espaces offrent aux citadins des lieux pour se promener, faire du sport et de l’exercice. Plus important encore, ils favorisent l’interaction communautaire où les gens se rassemblent, tissent des relations sociales et se rapprochent de la nature », a affirmé M. Emmanuel Ndimwiza.
Ce chercheur a insisté sur l’importance des espaces verts pour la qualité de la vie des habitants de la ville de Goma, notamment l’amélioration de la qualité de l’air, en réduisant les niveaux de CO2 et en filtrant les particules polluantes.
Le chercheur Ndio a, cependant, déploré le fait que ces espaces verts sont aujourd’hui menacés par des pratiques irresponsables. « Malheureusement, ces espaces verts sont souvent utilisés comme des dépotoirs des déchets plastiques et ménagers. Nous en appelons aux autorités, les décideurs politiques et les citoyens à s’approprier ces espaces et à les protéger », a-t-il conclu, insistant sur la nécessité de préserver ces zones pour le bien-être de la population et la lutte contre le changement climatique.
ACP/JF