RDC : plaidoyer pour la promotion des pratiques agricoles dans la réserve de Luki

Kinshasa, 05 avril 2024 (ACP).- Un plaidoyer pour la promotion des pratiques agricoles durables pour la survie de la réserve de biosphère de Luki, au  Kongo Central (sud-ouest de la République démocratique du Congo) a été mené jeudi, par l’Observatoire de la gouvernance forestière en République démocratique du Congo (OGF/RDC), a-t-on appris jeudi d’une note d’information adressée au gouvernement.

« Promouvoir des pratiques agricoles durables à travers la sensibilisation de la communauté à pratiquer les cultures vivrières sans incinérer le sol, en diversifiant les plantations et surtout en migrant vers l’agroforesterie pour étouffer l’aspect de l’abattage des arbres pour la carbonisation, la fabrication de bois de feu et l’exploitation forestière des bois sous quelques motifs que ce soit dans la réserve de biosphère de Luki(RBL) et ses alentours », a-t-on lu dans la note d’information.

  Il a aussi été demandé au gouvernement de renforcer l’application de la loi forestière et de la loi sur la conservation de la nature à travers notamment la mise en place des politiques et cadres juridiques en matière de forêt qui soient clairs, valides, transparents et cohérents.

  L’OGF/RDC a également conseillé de faire participer activement les communautés dans la gestion de la réserve en les impliquant dans des formations en tant qu’observateurs locaux et mettre à leur disposition des moyens qui pourront leur permettre de suivre la déforestation, de dénoncer et de sensibiliser leurs proches.

Créée en 1937 en vue de protéger la forêt primaire du massif forestier du Mayombe, la réserve de biosphère de Luki s’étend sur 32.800 ha et est l’une des trois réserves de biosphère reconnues par l’Unesco.

Elle abrite une forêt subéquatoriale primaire entourée de forêts secondaires, de savanes et d’exploitations agroforesteries.

Défis environnementaux et socio-économiques

Selon les différents rapports de missions de l’Observatoire de la Gouvernance Forestière(OGF) effectués dans la réserve, note la source,  cette dernière se trouve être confrontée à une série de défis environnementaux et socio-économiques qui compromettent sa pérennité.

Il s’agit notamment de l’exploitation forestière illégale, de l’expansion agricole non durable et des pressions exercées sur les ressources naturelles par les communautés locales.

 Il a également été constaté une déforestation accélérée qui résulte du commerce du charbon, de la collecte de bois de feu, de l’agriculture itinérante sur brûlis, de l’exploitation forestière illégale, du commerce de la viande de brousse encourageant le braconnage à grande échelle et tant d’autres.

 Ces activités sont à la base de la dégradation et à la perte de la riche diversité d’espèces de cette réserve. « Si aucune solution n’est prise, nous assisterons à la perte totale de l’écosystème forestier ainsi qu’à la disparition de la réserve », a averti la source.

L’Observatoire de la gouvernance forestière (OGF), rappelle-t-on, est une organisation de la société civile de droit congolais qui a pour mission notamment de développer et conduire le monitoring des activités de gestion et d’exploitation des ressources forestières en République Démocratique du Congo.

  Il a aussi pour mandat d’appuyer et d’accompagner les activités de mise en œuvre des Accords de Partenariat Volontaire et de la RDDD+, de  diffuser l’information et de formuler des recommandations sur les bonnes et mauvaises pratiques d’exploitation forestière  ainsi que de  développer et mettre en place des programmes de renforcement des capacités dans les domaines précités. ACP/

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