Kinshasa, 31 mars 2023 (ACP).- L’ouvrage intitulé « Congo une histoire » de l’écrivain belge David Van Reybrouck a été présenté par l’ambassadeur de la Belgique, Jo Indekeu comme une matière pour comprendre le passé colonial de la République démocratique du Congo, jeudi, au cours d’un salon littéraire organisé au siège de la fondation Friedrich Ebert Stiftung à Kinshasa.
« Ce livre m’a permis de comprendre le Congo dès ma nomination au poste d’ambassadeur dans ce pays, il y a quatre ans. C’est une très bonne entrée en matière pour la jeune génération. L’auteur fait intervenir des gens comme des témoins de l’histoire. Il se place en spectateur et non en acteur. Il est neutre », a expliqué l’ambassadeur du royaume de la Belgique, Jo Indekeu.
Selon le document de la recension, cette œuvre littéraire de plus 850 pages, publiée en 2010 est constituée des 5 .000 sources. Le livre reconstitue l’histoire du Congo avec des témoignages des personnes qui ont vécu les évènements de la fondation du pays et les exactions à l’époque d’exploitation du caoutchouc vers la fin du XIXème et le début du XXème siècle.
Dans l’objectif d’écrire un ouvrage sur l’histoire mouvementée du Congo, l’auteur étale quelques grands moments de l’histoire de cette ancienne colonie belge en l’occurrence la quête d’ivoire, de Léopold II à l’Etat belge, une des colonies les plus instruites, les premiers assassinats du Congo indépendant ou encore d’une rébellion, téléguidée par Kigali et Kampala.
Pour une gestion commune du passé
Au cours des échanges avec les jeunes, l’ambassadeur Jo indekeu a fait savoir qu’un mouvement de jeune belge a été créé pour essayer de maintenir la collaboration entre la RDC et le royaume de Belgique autour des évènements qui se sont passés à l’époque de l’État indépendant du Congo et Congo belge.
« Concernant la réparation, il y a quelques recommandations prises par un comité belge sur la gestion de notre passé, mais il y a un désaccord entre la majorité sur la question de la répartition. On se pose la question sur la monétisation de la répartition, à qui est-ce que sera donné cet argent et où sera-t-il déposé? La question est encore dans le débat et on cherche un consensus entre les deux parties (le Congo et la Belgique) »,
a-t-il dit.
Pour lui, ces évènements de l’histoire du Congo restent encore moins connu. « Au Congo y a très peu des gens qui savent ce qui s’est passé à travers l’histoire. Il y a 15% de la population qui a connu le colonialisme », a-t-il ajouté tout invitant la jeune génération de s’imprégner davantage de ces différentes étapes du parcours de la RDC.
Ce projet initié par la fondation allemande, Friedrich Ebert Stiftung, s’inscrit dans les activités qu’organise cette structure sur la bonne gouvernance et l’éducation.
ACP/KHM
