Kinshasa 24 novembre 2024 (ACP).- « L’exposition kitambi » (trace en kikongo) a été présentée, samedi, à l’Académie de beaux-arts de Kinshasa, comme un espace de dialogue des différentes générations d’artistes plasticiens de la République démocratique du Congo.
« Cette exposition s’offre comme un espace de dialogue des œuvres d’art, à la fois des avant-gardistes de la génération transitoire et de la génération contemporaine. Elle constitue un moment idéal pour rendre hommage à ces artistes modernistes congolais oubliés injustement de l’histoire de l’art global », a déclaré Henri Kalama, directeur général de l’Académie de beaux-arts de Kinshasa
« L’exposition ici dénommée « Kitambi( trace en kikongo) histoire, empreinte et fragment de l’art congolais » est une tentative très ambitieuse et présentée au public en panorama global de la production de plusieurs tendances artistiques de l’art congolais poste colonial », a-t-il ajouté
Cette activité culturelle est comme un carrefour de rencontre de plusieurs expressions, talents et scènes des œuvres des artistes des différentes générations «Tous ces courants attestent la liberté de l’art congolais actuel », a-t-il précisé
« C’est aussi un appel au travail de mémoire, d’archivage et de renouveau pour créer de la valeur économique à travers des structures marchandes nationales et internationales. Ce travail appelle tous ceux qui ont le pouvoir de décision et d’achat de s’investir en faveur de la culture et des arts qui sont un domaine de souveraineté mais aussi un terrain générateur des richesses », a-t-il conclu
Le réseautage en marche
Pour l’initiatrice du « Réseau Makutano », Mme Nicole Sulu, son organisation est venue apporter son soutien à l’art congolais.
« Cette année, on a eu une house des industries culturelles et créatives qui était toute aussi puissante et importante que la house hydro ou de mines. C’est vraiment un pilier et il faut qu’on arrive à travailler et structurer ce secteur. Cette exposition c’est aussi pour montrer notre engagement à jouer notre rôle de mécène dans ce secteur qui est celui de l’art et des industries créatives », a soutenu Mme Nicole Sulu.
« Nous travaillons en réseau, on a su lier la création de l’Académie des beaux-arts, la proactive sociale et économique internationale du réseau Makutano et le partenariat de l’Union européenne », a démontré le diplomateNicolás Berlanga-Martinez, ambassadeur de l’Union européenne en RDC.
Et d’ajouter, « C’est une manière de demander que l’art congolais puisse avoir une présence internationale, être plus vif aussi à l’extérieur. Je voudrais défendre ici la souveraineté mondiale de l’art, la république des artistes. L’art comme manifestation qui n’a pas de frontières parce que ça touche l’esprit ». 49 artistes issus des arts pluridisciplinaires notamment la peinture, la céramique, la sculpture et le métal, ont exposé leurs œuvres qui racontent l’histoire de la République démocratique du Congo.
Cet événement a été initié en collaboration avec l’Union européenne et la structure du Réseau Makutano. Le partenariat du Réseau Makutano à cette activité est de transformer la culture congolaise à une véritable industrie culturelle en termes d’entrepreneuriat. ACP/JF