Mbuji-Mayi, 8 décembre 2023 (ACP).- Les personnes vivant avec handicap habitant dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, ont exigé vendredi leur réinsertion totale et complète au sein de la communauté où quelques-uns d’entre eux sont marginalisés et ne jouissent pas de leurs droits comme citoyens congolais, a appris l’ACP des sources locales, en marge des activités relatives à la journée dédiée à cette catégorie de personnes.
« De manière générale dans la Kasaï Oriental, les personnes vivant avec handicap et surtout les personnes non voyantes, sont déconsidérées. Pourquoi ? Parce qu’elles ne sont pas prises en compte, même par le gouvernement provincial, et même par la communauté tout en entière. Nous sommes les personnes abandonnées à notre triste sort », a déclaré Pascal Kalombo, directeur chef de Centre d’encadrement, réhabilitation et intégration des aveugles au Kasaï.
« Il faut une prise en charge holistique, cela est à la charge de notre gouvernement provincial et le gouvernement national. Nous profitons de l’occasion pour lancer un appel à tous les partenaires de nous appuyer », a-t-il insisté.
Parlant du fonctionnement du centre CERIAK, il explique que c’est un centre privé appartenant à un malvoyant ayant le souci d’encadrer cette catégorie de personnes, tous âges confondus du premier au troisième âge.
« Pour ceux du premier âge, nous les encadrons pour la scolarité, nous les intégrons dans de système scolaire national. Le deuxième âge, c’est pour les petits travaux artisanaux, enfin le troisième âge sont des vieillards, ils sont là pour la moralisation. Nous fonctionnons avec les documents de l’Etat. Les enfants que nous encadrons, il y a les enfants qui sont intégrés dans les écoles officielles qui ne sont pas les écoles spéciales, ils sont en train d’étudier dans les frais de l’Etat, nous avons trois enfants dans les écoles primaires et humanités, nous avons encore deux jeunes gens qui sont l’un à l’Université officielle de Mbuji-Mayi et l’autre à l’Institut supérieur pédagogique de Mbuji-Mayi » a-t-il renchéri.
Il a promis de poursuivre le plaidoyer, avec l’aide de certains partenaires, pour mettre fin à toutes les formes de stigmatisation au sein de la communauté Est-Kasaïenne. ACP/Kayu