Mbujimayi, 11 novembre 2023 (ACP).- L’accès difficile aux maisons d’édition compte parmi les difficultés des écrivains de la province du Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo, a révélé samedi à l’ACP, le recteur d’une université de Mbujimayi.
«Trois difficultés majeures auxquelles sont confrontés les écrivains Est-Kasaïens, notamment l’accès difficile aux maisons d’édition, la vente des productions intellectuelles et le manque de se frayer une place au soleil dans ce concert de la littérature africaine moderne», a relevé l’abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, recteur de l’Université officielle de Mbujimayi (UOM).
«La première difficulté, c’est avoir le temps pour soi, le temps de retraite, de prendre de distance du monde, je ne parle pas d’un enfermement, mais avoir la capacité d’observer le monde, avoir suffisamment le temps de méditer pour soi-même. La deuxième difficulté sur cette voie, c’est le manque des lecteurs. Quand vous écrivez, vous n’avez pas en face les gens qui lisent. Le livre est assez absent de notre culture, mais pourtant il ne faut pas renoncer, il faut continuer à écrire», a expliqué le recteur de l’Université officielle de Mbujimayi.
«La troisième difficulté, c’est l’impression, le monde de l’édition. Ici chez nous, le monde de l’édition est très compliqué. Ailleurs quand vous écrivez et que vous passez par une maison d’édition, cette maison assure les frais. Ici on écrit, on fait censurer, on fait lire, une maison d’édition accepte, et puis vous devez vous-même financer, prendre en charge l’édition et payer la maison d’édition», s’est exclamé l’abbé recteur Cibaka.
Il a, à cet effet, sollicité l’implication de différentes parties prenantes dont les médias pour faire la promotion du livre et valoriser les écrivains.ACP/KKP