Kinshasa : paiement des droits d’auteur aux créateurs d’oeuvres du 17 au 25 février

Kinshasa, 16 février 2025 (ACP).- Le paiement des droits d’auteur, avec une répartition visant les créateurs des oeuvres d’esprit, est programmé du 17 au 25 février à Kinshasa, capi­tale de la République démocratique du Congo, par la Société congolaise des droits d’auteur et des Droits voisins (Socoda Coop- Ca), a appris l’ACP dimanche de source administrative.

« Nous allons procéder au paiement des droits d’auteur aux artistes ; cette répartition vise essentiellement les créateurs des oeuvres d’esprit, il s’agit principalement des musiciens auteurs et compositeurs, des producteurs de dramaturges qu’on appelle communément des producteurs de théâtre. Ces droits couvrent le premier trimestre de l’année 2023 », a déclaré Garry Kula, secrétaire de direction à la Socoda Coop-Ca. Il a précisé que cette répartition tient compte de l’instauration par la Socoda d’un relevé des oeuvres exploi­tées par les bars, les terrasses, les hôtels, les stations de radio et les chaînes de télévision.

« Les droits d’auteur d’un artiste dépendent de la consommation de son oeuvre par le public ; nous avons tenu compte des relevés des oeuvres réellement exploitées et exécutées par le public », a-t-il expliqué.

A l’entendre, le salaire différé qui est le droit d’auteur tient compte du rendement économique de l’oeuvre qui doit être rentable sur le ter­rain du marché d’exploitation, « les utilisateurs qui ont exploité l’oeuvre doivent en principe payer, c’est à partir de ce moment-là qu’on procède à la répartition. Ceux qui ne sont pas alignés sur la liste, ce n’est pas la faute à la Socoda, leurs oeuvres n’ont pas un bon rendement économique, on leur conseille de pouvoir travailler da­vantage », a-t-il faut savoir.

Des réformes en cours pour améliorer la perception des droits d’auteur en RDC

Le secrétaire de direction à la Socoda a, par ailleurs, annon­cé, des reformes en cours dans l’objectif d’améliorer la percep­tion des droits d’auteur par les exploitants d’oeuvres RDC.

« Ces droits que nous sommes en train de répartir aujourd’hui à la Soco­da sont des droits nationaux, il n’y a aucun sous venant de l’extérieur et nous pouvions faire mieux. Des réformes sont en cours pour amé­liorer la perception des droits d’au­teur : il y a certaines sociétés qui ne veulent pas payer notamment les chaines de radio et de télévision (87% de celles-ci ne versent pas des droits d’auteur alors que leurs pro­grammes exploitent des oeuvres mu­sicales et artistiques à profusion) », a évoqué Garry Kula.

« Il faut que les utilisateurs et exploitants puissent comprendre que les artistes rendent service dans leurs activités ; les droits d’auteur étant méconnus par les exploitants, nous avons alerté l’Etat pour nous ac­compagner en recourant à la coerci­tion », a-t-il conclu.

Créée en 2011 par l’ordonnance présidentielle, la Socoda avait remplacé la « Sone­ca », avec comme mission précise de percevoir, gérer et répartir les droits d’auteur des artistes en Ré­publique démocratique du Congo. ACP/

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