Un concert symphonique de sensibilisation à l’unité nationale à Kinshasa

Kinshasa, 16 février 2025 (ACP).- La population congolaise a été sensibi­lisée samedi à l’unité nationale face à la guerre d’agression rwandaise lors d’un concert symphonique pour la paix au Centre culturel et artistique des Pays de l’Afrique cen­trale (CCAAC), dans la commune de Kasa-Vubu (centre de Kinsha­sa), en République démocratique du Congo.

« Pour libérer et sauver le pays, il faut d’abord que nous soyons unis. Pour être unis, il faut savoir qui nous sommes. Et c’est là le rôle de la culture (…) Nous avons voulu que les Congolais se réunissent aujourd’hui dans ce que nous avons appelé la «Missa Congo», une messe pour nous rassembler », a déclaré Balufu Ba­kupa-Kanyinda, directeur général de cette institution publique, lors de ce spectacle placé sous le thème « Missa Congo : unissons nos voix pour la paix et la souveraineté».

Pour l’écrivain, cinéaste et direc­teur général du Centre culturel et artistique des pays d’Afrique cen­trale, Balufu Bakupa-Kanyinda, la culture est une arme miracu­leuse qui guérit, éclaire et libère un peuple. « À cet instant où je me tiens devant vous, je ressens profondément ce qui nous unit avec une émotion sincère. C’est l’amour de la musique, ces voix, ces mélodies qui nous retiennent au-delà des mots. L’amour de la culture, cette armée miraculeuse qui, comme le dit Aimé Césaire, guérit, éclaire et libère », a-t-il ajouté.

Les violons s’accordent pour la paix et l’unité en RDC

Pendant plus d’une heure, trois confessions religieuses du pays ont partagé la scène pour offrir cette messe artistique. Il s’agit de l’Église du Christ au Congo, de l’Église catholique et de l’Église kimban­guiste, représentées respectivement par «Le Choeur Luc Gillon», «Le Choeur Bel Canto», «Le Choeur La Grâce» et l’orchestre symphonique kimbanguiste.

Les artistes ont croi­sé leurs violons sous la direction du maestro Armand Diangenda aux rythmes du Requiem de Mozart, de la symphonie ‘’Nouveau monde’’ de Dvorak suivi de la révisitation de quelques cantiques congolais et chants oecuméniques. Ce concert de haute facture sur le plan artis­tique a constitué pour l’assistance un moment d’exorcisme contre l’agression rwandaise, de solidarité envers des populations opprimées dans l’est de la RDC et une lueur d’espoir et d’unité pour la popula­tion congolaise.

Pendant plus d’une heure, trois confessions religieuses du pays ont partagé la scène pour offrir cette messe artistique. Il s’agit de l’Église du Christ au Congo, de l’Église catholique et de l’Église kimban­guiste, représentées respectivement par «Le Choeur Luc Gillon», «Le Choeur Bel Canto», «Le Choeur La Grâce» et l’orchestre symphonique kimbanguiste.

Les artistes ont croi­sé leurs violons sous la direction du maestro Armand Diangenda aux rythmes du Requiem de Mozart, de la symphonie ‘’Nouveau monde’’ de Dvorak suivi de la révisitation de quelques cantiques congolais et chants oecuméniques.

Ce concert de haute facture sur le plan artis­tique a constitué pour l’assistance un moment d’exorcisme contre l’agression rwandaise, de solidarité envers des populations opprimées dans l’est de la RDC et une lueur d’espoir et d’unité pour la popula­tion congolaise.

La RDC appelée à s’unir comme un orchestre sympho­nique

Par ailleurs, la République démo­cratique du Congo est appelée, à travers ce concert de soutien et de collecte des fonds pour les compa­triotes de l’est, à s’unir comme un or­chestre symphonique afin de chas­ser l’ennemi.

« À tous nos frères, je dirais que le pays devrait ressembler à un orchestre symphonique, où le chef de l›État est le maestro. Et dans cet orchestre, toutes les voix comptent, tous les instruments sont essentiels, et le maestro veille à l’harmonie et à la beauté de la pièce. Eh bien, je crois que si cette symphonie existait, il n’y aurait pas de guerre, pas toutes ces calamités que nous traversons aujourd’hui (…)», a exhorté dans son interven­tion l’abbé José Mpundu, prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa.

Et de renchérir : « j’invite nos dirigeants à devenir de véritables maestros et j’invite les Congolais à composer une véritable symphonie, un véritable orchestre où il n’y aurait ni opposition ni majorité, mais seulement des Congolais unis pour le Congo ».

Dans le même ordre d’idée, le pasteur Florent Katuka­ni a conscientisé particulièrement les kinois de ne pas se distraire et de prendre au sérieux ce moment critique dans le pays. « A ceux de Kinshasa, je vais demander d’arrêter la distraction, de prendre ce moment au sérieux. Nous sommes en guerre. Nous devons éviter toutes les distrac­tions qui ouvrent les portes à l’enne­mi. Nous devons vivre cette guerre d’agression dans notre peau en tant que compatriotes », a indiqué ce pasteur.

Avant d’ajouter, « Pour ceux qui sont à Bukavu, Goma, Bu­nagana, disons dans la partie est de la RDC, je leur dis, nous sommes de coeur avec eux. Nous partageons la même douleur. Et, nous compatis­sons avec ce qui leur arrive. Nous ne les avons pas oubliés ».

À l’issue de cet événement, une collecte de fonds d’une durée de cinq jours a été lancée pour soutenir les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les résistants Wazalen­do.

Il sied de noter que «La missa Congo» inscrite dans le cadre d’une série d’activités de la pré-saison du CCAAC, tire son nom de la «Mis­sa luba» qui est une liturgie mise en place lors de la colonisation par un franciscain belge en 1958.

Elle est un ensemble de chant de vé­nération incluant aussi le chant de magnificence qui est le «Kasala». La « missa Congo» est la réunion des pensées et des vénérations de tout le Congo pour son avenir.

ACP/

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