La femme au centre de la sixième édition du prix « Zamenga »

Kinshasa, 07 novembre 2023 (ACP). –La sixième édition du concours littéraire dénommé « Prix littéraire Zamenga » a été lancée mardi, sous la thématique de la « femme », dans la commune de Gombe au Nord-ouest de Kinshasa, à l’occasion de la journée mondiale des écrivains africains.

« Cette année, l’équipe d’organisation de ce concours consacré à la rédaction de nouvelles a opté pour le thème de la femme. Cela se justifie par le fait que la délégation Wallonie-Bruxelles va organiser une série d’activités basées sur la femme pendant le deuxième trimestre de l’année 2024 »,  a déclaré Richard Ali, directeur de la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles (CWB).

M. Ali a fait savoir que ce prix littéraire dédié à l’écrivain congolais « Zamenga Batukezanga » a toujours été organisé sous un thème libre dès sa création. « Cette modification du sujet à traiter fait une innovation dans le règlement qui régit cette compétition qui n’admet que les écrivains de moins de 40 ans qui doivent écrire une fiction courte de cinq mille (5000) mots au maximum en français », a-t-il souligné.

Cette cérémonie du lancement a été également marquée par la présentation du lauréat de la dernière édition dont l’anthologie intitulée « Dernier sceau ». « Je suis ravi d’être lauréat de la cinquième édition du prix ‘’Zamenga’’. C’est le résultat d’un travail acharné. En tant que jeune écrivain, j’ai toujours rêvé gagner ce prix et je me nourrissais de l’envie de le remporter. Voilà aujourd’hui, j’ai obtenu cette récompense », s’est exprimé Bonheur Mutumba, gagnant du « Prix littéraire Zamenga ».

« Dernier sceau » est une histoire d’un scénariste qui a été frappé d’un malheur ayant entraîné la disparition de sa femme et de sa fille. Obligé de faire le deuil pour ses êtres chers perdus, l’homme s’est retrouvé sous une pression de ses collaborateurs qui lui demandent de faire un scénario sur cette calamité.

Pour une littérature en langues africaines

À l’occasion de la journée mondiale de l’écrivain africain, célébrée le 07 novembre de chaque année, les écrivains ont évoqué la nécessité d’une littérature en langues africaines.

« Pour cette journée, il serait mieux de faire l’éloge des langues africaines parce que, un africain qui écrit dans sa langue d’origine interpelle un peu plus que l’européen. On devait organiser des moments de réflexion ou des ateliers pour apprendre comment écrire en langue africaine. Il est difficile pour nous de vendre nos langues avec des textes écrits en français »,  a proposé l’écrivain Patrick le Gourous.

Pour Bonheur Mutumba, le 7 novembre est une date qui interpelle les écrivains à s’approprier chacun de la littérature pour encourager les jeunes générations. « Cette journée est interpellatrice pour les écrivains africains, afin qu’ils enlèvent l’équivoque selon laquelle la littérature est réservée qu’aux occidentaux. C’est aussi un moment pour mettre l’accent sur l’écrivain congolais parce que nous sommes un peu à la traîne par rapport à d’autres pays africains », a-t-il insisté.

Ce concours littéraire qui rend hommage à l’un des écrivains connus vise à promouvoir la littérature chez les jeunes congolais. Selon le calendrier de cette édition qui se focalise sur l’être féminin, le début de dépôt des textes va du 07 novembre au 29 février de l’année 2024. ACP/Kayu

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