Lancement au CWB de la 5ème édition du festival « Rumba Mokili Mobimba »

Kinshasa, 04 juillet 2022 (ACP).- Le Collectif festival Rumba Parade et le Festival international de la Rumba et de l’élégance (FIRE) ont lancé, lundi au centre Wallonie Bruxelles dans la commune de Gombe à Kinshasa, la 5ème édition du festival « Rumba Mokili Mobimba » qui va se tenir à la place de la gare du 08 au 10 juillet prochain, dans le cadre de la pérennisation et de la valorisation de ladite musique après son inscription comme patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

Le directeur général honoraire de l’Institut national des arts (INA), le Pr  André Yoka Lye Mundaba a fait savoir que ce festival a pour but de présenter le parcours historique de la Rumba depuis ses origines et son évolution actuelle dans les deux Congo, à savoir la République démocratique du Congo et la République du Congo.

Pour lui, la rumba ne se limite pas seulement à la jouissance musicale, mais elle s’incarne aussi dans le style vestimentaire qu’on doit promouvoir à l’échelle mondiale. À cet effet, il a invité les professionnels de la presse à faire preuve des critiques constructives et à être des relais pour mettre en valeur et pérenniser cet art musical.

De son coté, le directeur adjoint du centre Wallonie Bruxelles, Brain Tshibanda a indiqué que ce festival qui s’inscrit dans le cadre de la pérennisation de la Rumba, se veut aussi un cadre de formation pour les acteurs culturels.

Pour ce faire, a-t-il souligné, un groupe de techniciens de lumière venu des différentes provinces du pays sera formé en vue de produire des bons spectacles. Il a indiqué qu’un projet de pérennisation de la rumba à la base est déjà mis sur pied avec quelques élèves de l’Institut national des arts et des spectacles (INAS) qui sont encadrés pour  l’interprétation des tubes de la Rumba moderne des années 1940 à 1960.

Par ailleurs, le directeur général de Fire, Didier Mpiana a rappelé au cours de cette conférence de presse que l’UNESCO a inscrit la Rumba congolaise au patrimoine culturel non pas seulement pour un but lucratif, mais plutôt  pour la reconnaissance et un devoir de mémoire.

Il a expliqué que la colonisation de la région d’Afrique centrale, au XIXe siècle, a occasionné la présence des communautés étrangères au Congo et a favorisé la naissance d’une musique dite « la Rumba congolaise ». Celle-ci a évolué au travers de deux écoles dont l’une, créée par Joseph Kabasele, affectionnant une musique douce, et l’autre, impulsée par Franco Luambo, privilégiant ainsi une musique vivace, tirée de rythmiques traditionnelles.

Il a souligné que l’objectif de ces festivités est de permettre aux festivaliers de mieux comprendre les mutations intervenues au fil des années dans cette musique et d’apprécier sa physionomie d’aujourd’hui tout en  saisissant ses différences.

Ce festival vise à promouvoir les richesses culturelles du Congo dont le style vestimentaire, la musique congolaise, les arts plastiques ainsi que les arts culinaires et compte s’imposer comme une référence de la culture pour la RDC dans le but d’attirer plus de touristes et la diaspora.  ACP/Kayu/OB/JFM/SGB/HBB

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